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Ma grand-mère, priez pour moi ! » L’écho des bois répétait gravement : « Ayez pitié de moi ! « Priez pour moi ! » Les arbres semblaient prier avec moi, et leurs branches s’étendaient comme pour me recevoir. Je m’enfonçai dans leurs ombres épaisses, et je disparus au plus noir de la nuit… N’ayant plus maintenant ni ambition ni espérance, je suis devenu, dit-il, un gueux des grands chemins, et bien rares pour moi sont les jours où je peux manger à ma faim comme aujourd’hui. »