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Le marinier qui m’y menait,
Le marinier qui m’y menait,
Il devint amoureux de moi.
Sautez, mignonne Cécilia !
Ah ! Ah ! Ah !
Ah ! Ah ! Cécilia !

Je chantais pour endormir le plus petit, ce soir, quand Louis et sa jeune femme arrivèrent des champs. — Que vous nous êtes utile ! Que vous nous êtes précieuse ! me dit la jeune épouse, avec cet air de bonté remarquable que j’aime tant. Si vous n’étiez pas là pour prendre soin de nos enfants, je ne pourrais pas aider à rentrer la récolte, et peut-être en aurions-nous perdu une partie à cause du mauvais temps… »

— Eh ! bien, votre bonheur est aussi le mien, repris-je, toute émue, je n’aurai plus jamais le courage de m’en aller d’ici. Ce sera seulement quand je partirai pour l’éternité…

— Ne vous pressez pas, ne vous pressez pas ! dit-elle encore avec tendresse, tandis que des larmes brûlantes s’échappaient de mes yeux…