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Dans le silence des forêts


Le 3 novembre, vers 1880. — Voilà deux mois aujourd’hui que nous vivons tous les quatre, mon père, ma mère, mon frère et moi, dans cette solitude, la plus grande, la plus complète assurément qui se puisse imaginer. Des arbres, des arbres, des arbres ! Des arbres partout, des arbres de toutes formes et de toutes grandeurs… Nous sommes cachés, nous sommes enfouis sous les arbres, et dans ce fouillis admirable nous voyons juste un petit coin du ciel… Les