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.flARX (Adolf-Bernhard), musicographe allemand, né à Halle le 15 mai 1799, mort à Berlin le 17 mai 1866. Il fut professeur de musique (1830) et directeur musical de l’université de Berlin. Son enseignement et ses ouvrages ont eu une grande influence. Les principaux sont : Die I.ehre der musikalischen Komposition (Berlin, 1837-47, 4 vol. souvent réédités) ; Allgemeine Musiklehre (1839 ; 10 e éd., 1884) ; L. Van Beethoven, Leben une Schaf- fen (Berlin, 1858 ; 1" éd. par Behncke, 1884, 2 vol.) ; Gluck und die Oper (1862, 2 vol.) ; Das Idéal und die Gegenwart (Iéna, 1867). Il a composé de médiocres orato- rios et publié deux volumes de souvenirs (Erin ?ierungen, 1865).



MARX (Karl), célèbre socialiste allemand, né à Trêves le 5 mai 1818, mort à Londres le 14 mars 1883. Fils d’un avocat d’une famille d’origine juive (Mordechai), il étudia à Bonn et Berlin le droit, la philosophie, l’histoire, collabora en 1842 à la Rheinische Zeitung, journal libéral fondé par Camphausen, Hansemann, etc. Ses tendances radicales le firent supprimer. Marx se rendit à Paris où il publia avec Arnold Ruge des « Annales franco-allemandes », Deutsch-franzœsische Jahrbücher (1843), et, à dater du 1er janv. 1844, le journal socialiste Vorwœrts. Il rédigea dans ses Annales des articles sur la philosophie hégélienne et en faveur du communisme. Expulsé de Paris (janv. 1845), il se transporta à Bruxelles, avec Fr. Engels, s’affilia à une société secrète communiste et à l’Association démocratique internationale. En 1847, il fit paraître : Discours sur le libre-échange et Misère de la philosophie, réponse à la Philosophie de la misère de M. Proudhon. En 1848, il lança avec Engels le fameux manifeste communiste où il formulait sa théorie matérialiste de l’histoire et son programme socialiste. Il avait acquis une autorité dictatoriale sur sa société secrète ; après la révolution de Février, pour l’empêcher de se rendre à Paris, on l’emprisonna et on l’expulsa sur l’Allemagne. Il y fomenta le mouvement révolutionnaire dont il devint le chef dans la région rhénane ; il rédigeait à Cologne la Neue Rheinische Zeitung (juin 1848). Expulsé le 16 mai 1849, il se réfugia dans le duché de Bade, le Palatinat, à Paris ; chassé encore, il se fixa à Londres où il demeura jusqu’à sa fin, entretenant des relations avec tous les réfugiés politiques de diverses nationalités, écrivant beaucoup, spécialement dans des revues américaines. On cite : Der 18 Brumaire des Louis Bonaparte (1852) ; Enthüllungen über den Kommnunistenprozess zu Kœln (1853) ; Zur Kritik der politischen Œkonomie (1859), où il exposa sa théorie de la valeur et de la monnaie. Marx passa au premier plan par la fondation de l’Association internationale des travailleurs dont il conserva la direction effective de 1866 à 1872 (V. Internationale). Il s’occupa particulièrement d’organiser en Allemagne un parti socialiste révolutionnaire opposé a celui de Lasalle (V. ce nom). Son disciple, W. Liebknecht, y parvint en 1869 ; on sait que six ans plus tard ce parti fusionna avec les radicaux nationalistes de Lassalle pour fonder le parti ouvrier ou démocrate-socialiste d’Allemagne.

Le chef-d’œuvre de Marx est son mémorable livre sur le capital : Das Kapital, Kritik der politischen Œkonomie (1867. t. I ; 4e éd., Hambourg, 1892 ; t. II, Der Zirkulationtprozess des Kapilals, 1885 ; t. III, Der Gesammtprozess der kapitalistichen Produktion, 1894). C’est une des productions les plus considérables de la sociologie ; l’accumulation des faits, principalement empruntés à la société anglaise, la puissance de la systématisation, en ont fait l’ouvrage le plus important de la littérature socialiste. La doctrine marxiste est peut-être celle qui a le plus d’adhérents parmi les socialistes, et tous en ont plus ou moins subi l’influence. Elle est exposée et examinée à l’art. Collectivisme ; V. aussi les art. Internationale, Socialisme et la biographie d’Engels.


A.-M. B.

Bibl. : Gross, Karl Marx, 1885. — G. Adler, Die Grundlagen der Marxschen Kritik der bestchenden Volkswirtschaft ; Tubingue, 1887. — V. aussi la bibliographie des articles cités plus haut.




MARX (Napoléon-Adrien), journaliste français, né à Nancy le 5 mars 1837. D’abord étudiant en médecine, il fut l’un des principaux collaborateurs du Figaro et des journaux de Villemessant, fut attaché comme reporter officieux au Moniteur, réunit en divers volumes une par- tie de ses articles : Indiscrétions parisiennes (1866, in-18) ; En Plein Air (1887), etc. Il collabora à quel- ques pièces de théâtre avec Rochefort, Abraham et Ph. Cille. MARY. Corn, du dép. de Saône-et-Loire, arr. de Chalon sur-Saône, cant. de Mont-Saint-Vincent ; 417 hab. MARY. Corn, du dép. de Seine-et-Marne, arr. deMeaux, cant. de Lizy-sur-Ourcq ; 344 hab. MARY (Louis-Charles), ingénieur français, né à Metz le 11 janv. 1791, mort à Cannes en janv. 1870. Il appar- tenait au corps des ponts et chaussées, où il était en der- nier lieu inspecteur général. Après avoir milité dans les départements, il lut attaché en 1826 au service municipal de Paris dont il devint le directeur en 1839. C’est dans ce poste que sa puissante personnalité s’est affirmée au cours de grands travaux de distribution des eaux et d’éta- blissement des égouts. Professeur à l’Ecole des ponts et chaussées et à l’Ecole centrale, il a partout laissé la répu- tation d’un homme doué d’une intelligence supérieure et très ardent au travail. — Son intervention dans la rédac- tion des Annales des ponts et chaussées a été très active, comme auteur et comme secrétaire. On signale notamment ses mémoires (183 1 et 1832) Sur la Fondation par cais- sons de l’écluse de Froissy, divers articles Sur les Che- — mvhs de fer anglais (1837), Sur les Digues de Vile de lié (1832). La spécialité qu’il s’était acquise, en matière de distribution d’eau, au service municipal de Paris, lui attira de nombreuses demandes de concours de la part des grandes villes de France et de l’étranger, comme cela a eu lieu également pour ses successeurs. Les leçons de Mary à l’Ecole centrale (travaux publies) et à l’Ecole des ponts et chaussées (navigation) ont été publiées. M.-C. L. MARY (Jules), littérateur français, né à Launoy (Ar- dennes) le 20 mars 1851. Il a publié : la Fiancée de Jean-Claude (1880, in-12) ; les Nuits rouges ou l’Ir- lande en feu (1881, in-12) ; l’Aven turc d’une fille (1882, in-12) ; Un Coup de revolver (1882. in-12) ; le Roman d’une figurante (1883, in-12) ; la Nuit mau- dite (1884, in-12) ; les Deux Amours de Thérèse (X^U, in-12) ; les Damnées de Paris (1884, 3 vol. in-12) ; la Bien- Aimée (1885, in-12) ; le Docteur fiouae(188S, 2 vol. in-4 illustrés) ; les Faux Mariages (1885, in-12) ; le Wagon 303 (1886, in-12) ; l’Ami du mari (I886, in-12) ; les Pigeonnes (1887. in-12) ; Roger la Honte (18*7, in-12) ; Je t’aime (1888, in-12) ; la Sœur ai née (1888, in-12), etc. MARY-Laeon (Jean-Bernard Lafon, dit), littérateur français, né à La Française (Tarn-et-Garonne) le 26 mai 1812, mort au Ramier (Haute-Garonne) lo 24 juin 1884. Il a publié : Si/lvia, poésies (1835, in-8) ; la Jolie /îoya- Jùte(1836, i vol. in-8) ; Bertrand de Boni (1838, 2 vol. in-8) ; Histoire politique, religieuse et littéraire du Midi de la France (1841-44, 4 vol.) ; Mœurs et coutumes de la vieille France (1859, in-18), etc. ; il fit jouer à l’Odéon : Montluc (drame en trois actes, vers, 1842) ; le Chevalier de Pomponne (comédie en trois actes, vers, 1845) ; l’Oncle de Normandie (comédie, trois actes, vers, 1816) ; au troisième Théâtre-Français : le Roman d’un méridional (trois actes, prose, 1879). MARYAMP0L. Ville de la Pologne russe, gouv. de Suwalki, ch.-l. de district, sur la Szesznpa, afil. du Nié- men ; 6, 000 hab., en majorité juifs. Brasseries, distille- ries, objets en enivre. MARYB0R0UGH. Ville et port maritime d’Australie (prov. de la Nouvelle-Zélande et comte de Mardi), sur la rivière Mary, .ï 288 kil. au N. de Briibane ; 18, 700 hab.