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MANTES — MANTEUFFEL
— 1181 —


brielie, dont une maison située rues Nationale etThiers rappelle encore le souvenir. Au xvin’siècle, Mantes se rebâtit Tour Saint-Maclou, à Mantes.

en grande partie, d’où le surnom de la « Jolie » qu’elle accepta peut-être avec trop peu de modestie. L’église, consacrée à Notre-Dame, a été entreprise au xn e siècle avec les deniers qu’avait laissés Guillaume le Fontaine du xv" siècle, a Mantes.

Conquérant, pris de remords d’avoir détruit l’ancienne collégiale. Elle offre avec Notre-Dame de Paris des points de* ressemblance nombreux, et, en dépit des modifications qu’elle a subies depuis sa construction primitive, demeure un des beaux spécimens de l’art gotbique. Sa façade est surmontée de tours (refaites à notre époque) d’une hauteur de 66 m. On admire aussi à Mantes la tour Saint-Maclou, des xv e et xvi e siècles, dernier vestige d’une église détruite en 1792 ; — le tribunal, installé daus les anciens bâtiments de l’auditoire, datant du xv e siècle, une fontaine fort élégante de la Renaissance, construite, pense-t-on, vers 1520 par un architecte mantois, Nicolas de La Drosse. Les armes de Mantes sont : parti d’azur à une demifleur de lis d’or, et d’or au chêne arraché de simple à trois glands d’or. F. Bouknon.

Bibl. : Grave et Durand, la Chronique de Mantes ; Mantes, 1883, in-8. — P. Potrifîr, Histoire et description de Mantes et de ses environs ; Nantes, s. d., in-18. — Commission des antiquités et des arts de Seine-el-Oise, passim (V. le fascicule de table analytique). MANTES-la-Ville. Corn, du dép. de Seine-et-Oise, arr. et cant. de Mantes ; 1, 303 hab.

MANTET. Coin, du dép. des Pyrénées-Orientales, arr. de Piades, cant. d’Olelte ; 161 hab.

MANTEUFFEL. Famille de la noblesse poméranienne, originaire du pays des Kassubes, répandue en Brandebourg, Mecklembourg, Saxe, Prusse, Suède et Russie (provinces baltiques). La ligne comtale de Livonie (1756) et la ligne baronale de Prusse existent encore. La dernière remonte à Christoph— Friedrich de Muhlendorf (17271803), fils adoptit d’Ernst— Christoph de Manteuffel (1676-1749), ambassadeur de Saxe à Derlin (1711-16), ministre de l’électeur (1716-30). Christoph prit en 1742 le nom et le titre de baron de Manteuffel. Son second fils, Georg-August-Ernst, né à Altluernilz le 26 oct. 1765, mort à Dresde le 8 janv. 1842, fut un des principaux personnages du royaume de Saxe qu’il représenta à la Diète fédérale de 1830 à 1840. Ses deux frères, Friedrich-Otto-Gottlob (1777-1812) et Hans-Karl-Erdmann (f 4844), furent également fonctionnaires saxons. Du premier est né le ministre Otto-Theodor, du second le général Edwin-Hans-Karl de Manteuffel.

Otto-Theodor, baron de Manteuffel, né à Liibben le .3 févr. 1805, mort à Krossen le 26nov. 1882, fut élevé par son oncle Hans-Karl-Erdmann, entra dans l’administration prussienne, devint conseiller du prince de Prusse, alors président du ministère d’Etat (1844), puis directeur au ministère de l’intérieur (1845), défendit énergiquement la bureaucratie contre les libéraux, fut ministre de l’intérieur dans le cabinet lirandenburg (nov. 1848), eut une grande part à la constitution du 5 déc. 1848 et aux modifications qu’y fit le message du 7 janv. 1850, fut chargé après la mort du comte Brandenburg du ministère des affaires étrangères, conclut avec Schwarzenberg la convention d’Olmutz (nov. 1850), assista au congrès de Paris (1856), se retira avec tout le ministère lors de l’institution de la régence (oct. 1858), reparut en 1864 à la Chambre des seigneurs où il continua de soutenir la politique réactionnaire. — Son frère Karl-Otto (1806-7 ! » ) fut de 1834 à 1858 ministre de l’agriculture. — Son fils, Otto-Karl-Gottlob, né à Berlin le 29 nov. 1844, fut un des chefs du mouvement agrarien et du parti conservateur.

Edwin-H’ans-Karl, baron de Manteuffel, né à Dresde le 24 févr. 1809, mort à Karlsbad le 17 juin 1885, fut élevé avec ses cousins Otto et Karl, entra en 1827 dans l’armée prussienne (dragons de la garde) ; devint lieutenant (1828), élève de l’école de guerre (1834-36), aide de camp du gouverneur de Berlin (1838), du prince Albert (1839), du roi (1848) qui l’employa à une série de missions diplomatiques où Manteuffel se distingua ; il fut promu major (1848), lieutenant-colonel (1853), colonel (18S4), attaché au cabinel militaire (1855) et enfin préposé à celui-ci (1857) parle roi qui avait personnellement en lui la plus grande confiance. Il la justifia par ses efforls pour réorganiser l’année et rajeunir les cadres ; vivement combattu, il provoqua en duel et blessa le publiciste