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pim Preussen nos... grassirten Pest (Broslau, 1711. l"l

KANORI (V. Bornod [Ethnogr.]).

KANOUJ (V. Kanodi).

KANOUM (Qâoon). Instrument de musique oriental, ne ,i la cithare. Il dérive du canon monocorde des as, auquel on a ajoute d’autres cordes.

KANOUM. Village tibétain, situé dans la allée supérieure du Sutledj. On y lubrique des étoffes de Nankin. Il doil sa notoriété à un monastère lamaïque où Csoma de KôrôS trouva une si riche bibliothèque et tant d’excellents matériaux pour ses études qu’il s’y enferma d’août 1827 à octobre 1* :;0. H y reçut en août 1830 la visite de Victor Jacquemont que ses explorations de naturaliste avaient amené dans ces parages. L. Feer.

liiiu.. . i i Duka, Life and works of Csoma de Kôi ndres, 1 85, in-S. — Victor Jai qi : mont, Corfesp. KANOUN. Tiré du grec xavaiv, ce mot a passé dans lu langue arabe et, en Algérie, il sert surtout a designer une sorte de tarif indiquant les amendes que doivent payer les Kabyles quand ils contreviennent a leur loi pénale, à leur loi civile ou même simplement aux prescriptions de la coutume ou de l’usage local. En pays kabyle, chaque traction de tribu, chaque village souvent a son kanoun particulier qui diffère [dus ou moins de celui du village voisin. Quelquefois le kanoun contient certaines prescriptions qui forment dérogation à la coutume générale et. qui cependant ne sont point susceptibles de provoquer le payement d’une amende. En l’absence d’écriture nationale, les Kabyles n’ont pas toujours tixé par écrit le texte de leurs kauouns ; bien souvent ils les ont laissés confiés à la mémoire des aqal ou notables, et c’estee qui explique pourquoi ils sont, dans bien des cas, devenus incomplets ou se sont altérés profondément à peu d’années de distance. Les principaux kauouns kabyles ont été publiés par MM. Hanoteuu et Letourneux dans leur ouvrage intitule la Kàbylie (Paris, 1873, 3 vol. in-8, l r ’ éd.). 0. IIoudas. KANOURI. Peuple du Bornou (V. ce mot).

KANPOUR ou CAWNPORE (V. Khanpour).

KANSAS. Rivière des Etats-Unis, alll. dr. du Missouri ; elle est formée par l’union du Kepubhcan l’ork au N. et du Smoky llill Fork au S. ; le premier (800 kil.) liait dans l’Etat de Colorado, passe dans le S. de celui de Nebraska et entre dans celui de Ivansas où il s’unit à Tort Riley au Smoky llill Fork (000 kil.) ; celui-ci, né dans le Colorado, passe aux forts Wallace, Uays et Hacker, à Jùnction city et reçoit à gauche le Salomon (450 kil.) et le Saline river (250 kil.). Le Kansas proprement dit a ^00 kil. et arrose Topeka, Lawrence et Kansas city avant de se jeter dans le Missouri à 212 m. d’alt. après avoir reçu à gauche le liig blue (300 kil.). Le bassin du Kansas à 140,000 kil. q. ; mais ce sont des steppes qui donnent peu d’eau aux rivières ; elles sont presque à sec eu été t . l’.i is-l nis et Kansas L’état |).

KANSAS. Etat de la région centrale des Etats-Unis de l’Amérique du Nord ; 212,578 kil. q. ; 1,427,096 hab. Sauf au N.-E. ou la frontière suit le Missouri, elle est marquée par des lignes géométriques ; 37° et 40° lat. N., 9 i" JO et lui" 20 long. 0., formant un parallélogramme qui mesure à peu près 334 kil. du S. au N. et 050 kil. de LE. à 10. Le Kansas, compris entre le Territoire indien au S., le Colorado à l’O., le Nebraska auN., le Missouri àl’E., est au centre des Etats-Unis. C’est pour l’étendue le 11 e Etat, pour la population le 19°, pour la date d’admission ii.ius l’Union le 21 e .

Le territoire de l’Etat appartient entièrement à la l’rairic (V. El ws-Unis) ; il est ondulé et en pente sensible (l m 50 par kil. à l’O., 0,60 a l’E.), ayant 1,100 m. d’alt. à la frontière du Colorado, 200 le long du Missouri. La région orientale, ou se groupe presque toute la population, est couverte de vastes champs de froment, mais ou sorgho, et on a planté beaucoup d’arbres dans les vallées. — Les cours d’eau se partagent entre le bassin du Kansas au N. (V. ci-dessus ) et celui de V Ar kansas (V. ce mot) au S. ; ce dernier n’a même pas de lit bien défini et encombre une immense dépression de ses eaux et de ses bancs de sable, surtouten éléaprès la fonte des neiges. — Le sol appartient au terrain carbonifère à l’E., secondaire au centre, ternaire aux angles N.-O.ct S.-O. Le climat est continental-, de plus en plus sec à mesure qu’on avance vers l’O. ; la chute d’eau est de 0,825 à l’E., 0,625 au centre, 0,400 à l’O. ; elle atteint 1,200 à Leavenworth. Les vents dominants sont ceux du S.-O. et du S. L’hiver est très froid, mais court, l’été très chaud.

L’agriculture est l’occupation essentielle ; en 1880, les champs occupaient 4,240,000 hect. On cultive surtout le mais, puis le froment (eu 18N5, ces cultures occupaient 2,705,000 hect. produisant 72 millions d’hectol.), puis l’avoine, les pommes de terre, légumineuses, le tabac. Les forêts n’occupent que 5 / o de la superficie totale. La richesse en bétail est énorme. En 1880, le Kansas avait 434,000 chevaux, 05,000 mulets et ânes, 1,450,000 bêtes à cornes, 500,000 moutons, 1,800,000 porcs. Ces chiffres oui double. Les principales industries sont la meunerie et les conserves de viande. De 1800 a 1880, la valeur du bétail et des récoltes a vingtuplé. Les richesses minières sont assez, grandes : houille, plomb et zinc. Le Kansas se divise en 104 comtés, dont plusieurs n’existent que sur le papier. La capitale est Topeka ; les principales villes sont ensuite Leavenworth, Atchison, Lawrence, Wyandotle, Emporia, Wychita, Fort Scott, Ottawa, Parsons, etc. Sur la population totale, on compte environ 50,000 gens de couleur et une proportion de 10 "/„ d’immigrants étrangers, chiffre relativement faible ; en outre, quelques centaines d’Indiens dans la Prairie. L’instruction publique est très développée. La population scolaire atteignait en 1883-84 le chiffre de 303,000 enfants sur une population de 1,200,000 âmes. 11 existe à Lawrence une université d’Etat. — La constitution actuelle remolite pour ses dispositions essentielles à 1859 ; elle comporte un Sénat de 40 membres élus pour quatre ans, et une Chambre de 125, élus pour deux ans. Le gouverneur et les fonctionnaires sont élus par le peuple pour deux ans ; les juges le sont pour quatre et les juges supérieurs pour six. La devise de l’Etat, justifiée par son histoire, est : Ad aslrapcr aspera.

Bien que récemment entré dans l’Union, le Kansas a déjà joue un rôle historique considérable. 11 faisait partie de la Louisiane, cédée par la France aux Etats-Unis en 1803. La convention de Missouri en 1820 édita que dans ce territoire l’esclavage ne pourrait être introduit au N. du 36° 30 lat. N. Lorsqu’on organisa en territoires le Kansas et le Nebraska (mai 1854), on déclara que cette loi n’y serait pas imposée. On laissait aux habitants le choix. Le Kansas devint alors le chainj) de bataille des esclavagistes et abolitionnistes. Les Etats du Nord installèrent à leurs frais des milliers d’immigrants dans le Kansas ; les Missouriens en expédièrent de leur côté, amenant leurs esclaves. Aux premières élections de 1854 et 1855, des bandes armées, venues du Missouri, remplirent les urnes de leurs bulletins ; la guerre civile lut déchaînée, les villes naissantes saccagées et brûlées ; les bandes abolitionnistes de John lïrown furent battues ; à la constitution dite de Topeka (1855), les esclavagistes opposèrent celle de Lecompton (1857). Cependant les électeurs la rejetèrent plusieurs fois. Le gouvernement fédéral intervint successivement contre les deux partis. Finalement, en 1859, la législature vola une constitution prohibant l’esclavage, et le peuple la ratifia le 4 oct. 1859 par 10,421 voix contre 5,530. Le Congrès fédéral admit alors le Kansas au rang d’Etat, mais le Sénat le refusa d’abord, et l’admission n’eut lieu qu’à la session suivante, le 30 janv. 1861. Dans la guerre de la Sécession, le Kansas prêta le plus actif concours aux abolitionnistes, fournit plus de 20,000 soldats, 17 régiments blancs, 2 de noirs, 2 d’Indiens. Il eut la première