Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/950

Cette page n’a pas encore été corrigée

HAUTE — HAUTEFORT

- 934 —

HAUTE-Rivoire. Com. du dép. du Rhône, arr. de Lyon, cant. de Saint-Laurent-de-Chamousset ; 1 ,(i 1 4 hab. Vestiges romains. Eglise romane restaurée en 1833. HAUTE-Roche. Com. du dép. de la Côte-d’Or, arr. de Semur, cant. de Flavigny ; 402 liab.

HAUTE-Seille (Abbaye de) (V. Cirey et Jean deHaute-Seille).

HAUTECOUR. Com. du dép. de l’Ain, arr. de Bourg, cant de Ceyzériat ; 131 hab.

HAUTECOUR. Com. du dép. du Jura, arr. de Lons-le-Saunier, cant. de Clairvaux ; 99 hab.

HAUTECOURT. Com. du dép. de la Meuse, arr. de Verdun-sur-Meuse, cant. d’Etain ; 434 hab. HAUTÉE (Pêche). Ce filet, employé en Provence, ne diffère de la batture qu’en ce qu’il est plus grand. HAUTEFAGE. Com. du dép. de Lot-et-Garonne, arr. de Villeneuve-sur-Lot, cant. de Penne ; 773 hab. — Le territoire de cette commune, autrefois divisé en cinq paroisses, dépendait de la juridiction de Penne. A Pépinès (Podium Pinesii), sur un point culminant, ruines d’un château de la fin du moyen âge, dont la fondation a été attribuée au roi Pépin par des auteurs qui s’appuyaient seulement sur une étymologie inadmissible. Dans l’église même de Hautefage coule une source dite miraculeuse, qui était autrefois le but d’un pèlerinage très fréquenté. L’église est recouverte par une charpente élancée, qui date de la dernière période gothique et parait avoir été destinée à rester apparente. Tout proche s’élève une haute tour hexagone à trois étages desservis par un escalier à vis de cent vingt-deux marches établi dans une tourelle flanquante. Elle a été construite par deux évèques d’Agen du nom de La Rovère (1487-1538), dont les armoiries sont répétées trois fois sur diverses pièces. Cette tour, remarquable par la pureté de ses lignes et par quelques sculptures d’un bon style, parait n’avoir jamais été achevée ni habitée. Elle est classée comme monument historique et l’on vient de restaurer son couronnement. G. Thoun. Bibl. :G. Thoun, la Tour de Hautefage, dans Reoue de l’Agenais, t. IX, p. 258.

HAUTEFAYE. Coin, du dép. de la Dordogne, arr. et cant. de Noniron ; 359 hab.

HAUTEFEUILLE. Com. du dép. de la Corrèze, arr. de Tulle, cant. de Saint-Privat ; 857 hab. HAUTEFEUILLE. Com. du dép. de Seine-et-Marne, arr. de Coulommiers, cant. de Rozoy-en-Brie ; 134 hab. HAUTEFEUILLE (L’abbé Jean de), mécanicien français, né à Orléans le 20 mars 1(347, mort à Orléans le 18 oct. 1724. De parents pauvres, il fut élevé par la duchesse de Bouillon, qu’il accompagna plus tard dans ses voyages, et entra dans les ordres. 11 s’occupa toute sa vie de mécanique ; mais fort brouillon et peu appliqué, quoique très inventif et assez instruit, il D’approfondi) aucune de ses conceptions, qui demeurèrent pour la plupart à l’état de grossières ébauches : tel son régulateur à ressort spiral pour les montres de poche. Aussi lorsqu’il voulut, en 1074, revendiquer contre Huyghens, qui sollicitait un privilège, l’honneur d’avoir doté l’horlogerie de cet ingénieux mécanisme, sa prétention ne rencontra-t-elle que peu de crédit. R a publié plus d’une trentaine d’ouvrages et brochures ; nous citerons seulement : Faclum contre M. Huygens (Paris, 1675, in-4) ; Recueil des ouvrages de M. de Eautefeuille (Paris, 1692, in-4) ; Machine loxodromiquc (Paris, 1701, in-4) ; Balance magnétique (Paris, 1702, in-4) ; Microscope micrométrique (Paris, 1703, in-4) ; Inventions nouvelles (Paris, 1717, in-4) ; Problèmes d’horlogerie (Paris, 1719, in-4) ; Dissertation sur la cause de l’écho (Bordeaux, 1741, in-8) ; Problème d’acoustique (Paris, 1788, in-8). L. S. Bibl. : J.-F. Montucla, Jlist. des mathém. ; Paris, an VII, t. II, p. 421, in-4.

HAUTEFEUILLE (Charles-Louis-Félicité Texier, comte d’), homme politique français, né à Caen le 7 janv. 1770, mort à Versailles le 31 sept. 1865. Capitaine de cavalerie, il émigra en 1791, servit dans l’armée des princes jusqu’à sa dissolution et entra alors dans la garde royale de Suède. Rentré en France en 1811, il fut élu député du Calvados le 22 août 1815, réélu le 4 oct. 1816 et le 10 oct. 1821, il prit une part active aux débats parlementaires et montra en toute occasion un zèle royaliste fort ardent. Il poursuivait entre temps sa carrière militaire, devenait colonel en 1816 et chef d’état-major de la 14° division, puis del a 1 re division de cavalerie de la garde royale. Gentilhomme de la chambre du roi, il assista en ces fonctions au sacre de Charles X.

HAUTEFEUILLE (Anne-Marie-Cornelie de Marguerye, comtesse d’), femme auteur française, née à Paris en 1788, morte à Saint-Vrain (Seine-et-Oise) le 15 sept. 1862. Elle épousa le comte Eugène d’Hautefeuille dont elle se sépara en 1810. Elle a laissé un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Souffrances (Paris, 1 834, in-8) ; l’Ame exilée (1837, in-18) ; Fleurs de tristesse (Caen, 1857, 2 vol. in-8, 2 e éd.) ; Mélanges politiques et littéraires (Bayeux, 1850, in-8), etc. On lui a attribué une infinité de petits volumes de vulgarisation, d’historiettes morales et religieuses qu’elle a répudiés. HAUTEFEUILLE (Paul-Gabriel), minéralogiste et chimiste français, né à Etampes (Seine-et-Oise) le 2 déc. 1836. Sorti en 1858 de l’Ecole centrale des arts et manufactures avec le diplôme d’ingénieur, il s’est fait recevoir en 1864 docteur en médecine et docteur es sciences physiques et a été successivement répétiteur de mécanique, de chimie industrielle et chargé d’un cours de métallurgie à l’Ecole centrale, directeur adjoint du laboratoire de chimie et maitre de conférences à l’Ecole normale supérieure. Il est, depuis 1885, professeur de minéralogie à la faculté des sciences de Paris et directeur du laboratoire de chimie minéralogique à l’Ecole des hautes études. On lui doit de nombreux travaux qui ont plus spécialement porté sur la reproduction des minéraux titanifères et des silicates alumineux, sur la cristallisation de la silice, sur les minéraux lithiques de la série leucitique, sur les phosphates de silice, sur la dissociation de l’acide iodhydrique, sur les transformations isomériques, sur l’ozone, l’acide perazotique, le phosphore, l’acide arsénieux, le manganèse, sur les alliages de l’hydrogène et des métaux alcalins, sur les composés du silicium ; il en a consigné les résultats dans une centaine de mémoires publiés, soit seul, soit avec la collaboration de MM. L. Troost, L. Cailletet, J. Chappuis, J. Margoltet et A. Perrey, dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, dans les Annales de chimie cl de physique, dans le Bulletin de la Société chimique de Paris et dans les Annales de l’Ecole normale supérieure. lia, en outre, donné à part : Recherches sur l’acide perazotique (Paris, 1884, in-4) et Recherches sur l’ozone (Paris, 1884, in-4), en collaboration avec J. Chappuis ; Henri Sainte-Claire-Deville (Paris, 1885, in-8). L. S.

Bibl. : Notice sur les travaux de P. -G. Hautefeuille ; Paris, 1890, in-4.

HAUTEFOND. Coin, du dép. de Saône-et-Loire, arr. de Charolles, cant. de Paray-le-Monial ; 295 hab. HAUTEFORT-en-Lanouaillette. Ch.-l. de cant. du dép. de la Dordogne, arr.de Périgueux ; 1,650 hab. Minerai de fer, marne, grès rouge. Commerce de pâtés de foie gras et de gibiers truffés. La seigneurie de Saint-Aignan de Hautefort appartint à la famille de Born, dont faisait partie le célèbre troubadour Bertrand de Born, né à Hautefort au milieu du xii° siècle ; elle passa successivement a la maison de Lastour, puis â une branche de la maison de Gontaut qui prit le nom et les armes de Hautefort. Elle fut érigée en marquisat par lettres d’août 1614, en faveur de Gilbert de Hautefort. Il subsiste l’ancien château seigneurial (mon. hist.) bâti au xi e siècle, reconstruit au xvi 6 et au xvu e siècle.

HAUTEFORT (Marie de), duchesse de Schomberg, née en 1616, morte en 1691. Conduite très jeune à la cour et