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GUNDULIC — GUNNLAl G

C.OsTROwsia, Lettres slaves ; Paris, 1857.— Pypine, Histoire des littératures slaves (traduction Denis) ; Paris, 1878.

— Mémoires de l’Académie d’Agram., passira. — Rza.zewski, /wan Gundulic (en polonais) ; Varsovie, 1860. — R. Brandt, Etude historique et littéraire sur VOsman (en russe) ; Kiev, 1879.

GUNGL (Joseph), célèbre compositeur de danses allemand, né à Zsambeck (Hongrie) le 1 er déc. 1810. 11 fit ses études de musique à Pesth, entra comme hautbois dans l’armée, et dirigea pendant huit ans la musique de son régiment. Ses succès comme compositeur, surtout le bon accueil fait à sa Marche hongroise (1836), l’engagèrent alors à travailler pour son propre compte et il forma un orchestre pour l’exécution de ses œuvres, marches, polkas, galops et valses qu’il jouait de ville en ville. Très bien accueilli dans les principales villes allemandes, il se rendit à Berlin où il resta de 1843 à 1848 ; à cette époque les troubles de la révolution lui faisant craindre de voir cesser ses grands succès, il passa en Amérique avec ses musiciens, mais revint l’année suivante à Berlin où il fut nommé directeur de la musique royale. Il recommença ensuite ses tournées musicales en Russie et à Vienne où il arriva en 1837. De 1838 à 1864, il fut chef d’orchestre du 23° régiment d’infanterie autrichien. Pendant ses voyages, il avait produit sans cesse, si bien qu’en 1874 les danses de sa composition, surtout des valses, dépassaient le chiffre de 300. En 1876 il s’est fixé à Francfort.

GUNN (William), érudit anglais, néàGuildford le7avr. 1730, mort à Smalburgh (Norfolk) le 11 avr. 1841. Entré dans les ordres, il fut recteur de Sloley. Admis à la bibliothèque du Vatican, il y fit de fructueuses recherches et publia : Extracts front stale papers of the sixteenth century, describing the aneient mannor ofplaeing the kingdom in niilitarg array, etc. (1803) ; Inquiry into the origin and influence of gothic architecture (1819, in-8) ; Cartonensia, or an historical and critieal account of the Tapestrie in the Palace of Vatican (1831, in-8). Il avait découvert au Vatican un manuscrit du xm 9 siècle de VHistoria Rritonum attribuée à Nennius qu’il publia avec une traduction anglaise (1819). GUNNAR P.vlsson, poète et érudit islandais, né le 2 août 1714, mort le 2 oct. 1791. Recteur de l’école de Hols (1742), il devint pasteur de Hjardarholt (1753) et prévôt de Dala-syssel. Il composa des poésies latines et islandaises, et l’une de celles-ci, le beau chant de Gunnar et Gjukung (Gunnarslag) est si bien dans l’esprit et le ton de l’ancienne Edda, qu’elle passa longtemps pour une des pièces originales de ce célèbre recueil. Il publia, en outre une grammaire latine et ajouta des commentaires et éclaircissements à diverses éditions d’anciens ouvrages islandais. GUNNERA {Gannera L.) (Bot.). Genre de plantesqui a donné son nom au groupe des Gunnéracées (V. ce mot). Ce sont des herbes vivaces, souvent très développées, dont la souche souterraine, tantôt épaisse et courte, tantôt grêle et rampante, donne naissance à des feuilles alternes, pétiolées, à limbe crénelé ou lobé. Les fleurs, hermaphrodites ou monoïques, sont petites, généralement dimères et disposées en épis ou en grappes composées. Dans les espèces monoïques, les fleurs femelles occupent le plus ordinairement la portion inférieure des inflorescences et les mâles la portion supérieure. L’ovaire est infère, uniloculaire et surmonté d’un style à deux branches. Il devient à la maturité une petite drupe, dont le noyau renferme une seule graine à embryon situé au sommet d’un albumen charnu. — On connaît une dizaine d’espèces de Gunnera. La plus importante est le G. ehilensis Lamk (G. scabra R. et Pav.) qui croit au Chili et au Pérou. Ses racines et ses feuilles, douées de propriétés astringentes, sont employées comme hémostatiques, antidiarrhéiques et pour teindre en noir. L’espèce est cultivée en Europe comme ornementale. Son port rappelle celui d’une Rhubarbe. Les pétioles des feuilles, épais et charnus, peuvent se manger comme légume. Ed. Lef. GUNNÉRACÉES (GunneraceœEmU.) (Bot.). Groupe de Végétaux Dicotylédones, qu’on rattache aujourd’hui comme simple tribu (Gunnérées) à la famille des Onagrariacées et qui renferme le seul genre Gunnera (V. ce mot). GUNNING (Sir Robert), diplomate anglais, né le 8 juin 1731, mort à llorton le 22 sept. 1816. Entré dans la diplomatie en 1763, il débuta comme résident à la cour du Danemark ou il remplaça bientôt le ministre plénipotentiaire W. Titley (1768). Envoyé extraordinaire en Prusse en 1771, puis en Russie, il fut chargé de négocier la paix entre la Russie et la Turquie et d’appuyer la politique de l’impératrice en Pologne. Il réussit admirablement à la cour de Russie et même obtint un contingent de "20,000 hommes pour défendre en Amérique la cause de l’Angleterre (1 775). Mais Panine fit rompre les négociations engagées à ce sujet, en tirant parti de ce que le gouvernement britannique exigeait des officiers russes commandant ce contingent le serment de fidélité à la couronne. Gunning réclama son rappel et fut récompensé de ses services par le titre de baronnet (1778).

GUNNING (Susannah Minifie, dame), nouvelliste anglaise, née vers 1740, morte à Londres le 28 août 1800. Elle épousa en 1768 le général Gunning dont les sœurs, Maria et Elisabeth, furent les fameuses comtesse de Coventry et duchesse d’Hamilton etjVrgyll. Elle eut une fille, Elisabeth, qui, fort jolie, fut courtisée par le marquis de Lorne et le marquis de Blandford. Le général Gunning voulut forcer l’un ou l’autre à épouser sa fille. Il s’ensuivit un scandale énorme et une pluie de pamphlets. Le général finit par jeter à la porte sa femme et sa fille et peu après il était impliqué dans un procès en adultère, condamné à 5,000 livres de dommages-intérêts et s’enfuyait à Naples avec sa maîtresse. Ce nouveau scandale donna lieu à une seconde série de pamphlets. Susannah Gunning a écrit une foule de nouvelles généralement assez faibles. Citons : Barford Abbey (Londres, 1768, 2 vol. in-12) ; Memoirs of Mary (1793, 5 vol. in-12) ; Love at first Si,,ht (1797, 5 vol. in-12) ; Fashionablc hwolvements (1800, 3 vol. in-12) ; The Heir apparent (1802, 3 vol. in-12). Sa fille Elisabeth (1769-1823), mariée en 1803 au major James Plunkett, a donné plusieurs traductions du français, entre autres celle de la Pluralité des mondes de Fontenelle (1808, in-12), et a écrit des romans aussi nombreux et aussi insipides que ceux de sa mère. Citons : The Packet (Londres, 1794, 4 vol. in-12) ; The Gipsey Countess (1799, 5 vol. in-12) ; Family Stories (1802, 2 vol. in-12) ; The Manof fashion($, 2 vol. in-12). GUNNLAUG Illugason, surnommé Ormstunga (langue de serpent), skald islandais, né à Gilsbakké vers 983, mort à Dinganes (Norvège) en 1008. A l’âge de dix-huit ans, il alla chercher fortune à l’étranger et chanta successivement le roi des Anglo-Saxons, Ethelred (1001), Sigtrygg Silkiskegg, chef des Scandinaves de Dublin (1002), Sigurd, jarl des Orcades, Sigurd, jarl de Skara, Olaf, roi de Suède (1003), Eirik, jarl de Norvège (1003). En rentrant dans son ile natale (1006), il apprit que sa fiancée, Helga, petite-fille du poète Eigil Skallagrimsson, après l’avoir attendu trois ans, avait épousé le poète Skald-Hrafn. Il se battit deux fois en duel avec son rival, le mit hors de combat, mais fut lui-même tué par trahison. Il est le héros d’une belle et touchante saga, qui contient des extraits de ses poésies et qui a été éditée par Jôn Eiriksson, avec traduction latine et commentaires (Copenhague, 1775, in-4) ; dans Islandinga sœgur (id., 1847, t. II) ; par 0. Rygh (Christiania, 1862) ; par Th. Mœbius, dans Analecla norrœna (Leipzig, 1859 et 1877) ; par L. Wimmer, dans Oldnordisk Lœsebog (Copenhague, 1870 et 1877) ; par Jôn Thorkelsson (Reykjavik, 1880) ; parMogk (Halle, 1887) ; traduite en danois par N.-M. Petersen (4840) et part). Rygh (1859) ; en suédois par P.-A. Gœdecke (Stockholm, 1872) ; en allemand par Edzardi (Hanovre, 1875) et E. Kœlbing (Heilbronn, 1878) ; en anglais par Eirik Magnùsson (Londres, 1869). B-s. GUNNLAUG Leifsson, chroniqueur islandais, mort en 1218 ou 1219. Il était, en même temps que les historiens