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GUÉNEPIN — GUENON

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aussi le grand prix d’architecture et ouvrit un atelier où étudia, entre autres architectes contemporains, M. Paul Sédille. Charles Lucas.

GUENGAT. Coin, du dép. du Finistère, arr. de Uuimper, cant. de Douarnenez ; 4,470 hah.

GUENIN. Corn, du dép. du Morbihan, arr. de Pontivy, cant. de Baud ; -1,9111) hah.

G U EN lOTj (Alexandre) , chirurgien-accoucheur, né à Bignecourt (Vosges) le 8 nov. 1 832. Licencié es sciences naturelles en 1855, interne des hôpitaux de Paris en 1857, chef de clinique’d'accouehements en 1863, chirurgien du bureau central en 1865, chirurgien de l’hospice des Enfants assistés’de 1867 à 1890, il a été nommé chirurgien en chef de la Maternité en 1891. Agrégé de la faculté depuis 1869, M. Guéniota publié un certain nombre d’observations originales : Sur la Phlébite, avant et après l’accouchement (1861-1862) ; la Grossesse extra-utérine (1865) ; l’Allongement œdémateux avec prolapsus du col utérin (1872) ; la Guérison par résorption des tumeurs dites fibreuses de l’utérus (1872), etc. Il est aussi l’auteur de travaux d’ensemble souvent cités : Sur Certaines Eruptions des femmes en couche (1862), te Vomissements incoercibles (1863-1865), etc. M. Guéniot a été nommé membre de l’Académie de médecine en 1880. GUENON (Cercopithecus). Sous ce nom de Guenon, les naturalistes désignent, non comme on le fait vulgairement, « la femelle du Singe », mais un genre de Singes bien défini qui s’appelle aussi, de son nom latin, Cercopithèque. Les Cercopithèques sont les plus petits Singesde l’ancien continent. Tous sont propres à l’Afrique où ils tiennent la place des Semnopithèques asiatiques. Leur queue est toujours bien développée, plus longue que la moitié de la longueur totale de l’animal. Le museau est peu proéminent, la dernière molaire inférieure n’a que quatre tubercules (et même trois seulement chez le C. talapoin), ce qui les distingue des Cercocèbes (V. ce mot), qui ont généralement des formes plus robustes. De même que ces derniers, ils possèdent des abajoues et un estomac simple, ce qui les distingue des Semnopithèques, et le pouce des mains est toujours bien dèles Semnopithèques), et lorsqu’ils sont dans le voisinage des lieux cultivés ils les mettent au pillage : les champs de mais, de canne à sucre, etc., sont souvent ravagés systématiquement par leurs bandes. Leurs formes sont élégantes, leurs couleurs vives et variées, leurs mouvements pleins de viva-G. Diane (Cercopithecus diana).

veloppé, ce qui les sépare des Colobes (V. ce mot). Les Cercopithèques ou Guenons sont les Singes les plus communs dans cette région forestière de l’Afrique qu’on appelle le Soudan et qui s’étend du Sénégal et du Haut-Nil jusqu’à l’E. de la colonie du Cap. Ils vivent en troupes plus ou moins nombreuses, quittant rarement les arbres dans le feuillage desquels ils se meuvent avec la plus grande agilité ; ils se nourrissent de fruits (et non de feuilles comme G. Mone.

cité et de pétulance. Tous s’habituent à la captivité beaucoup mieux que les Semnopithèques ; aussi les voit-on souvent dans les ménageries ou même vivant en liberté chez des particuliers, comme un animal domestique. Il faut toujours se méfier de leur caractère capricieux. Les petites espèces telles que le Talapoin, la Mone, l’Ascagne, la Diane, le Moustac, le Blanc-Nez sont cependant d’une humeur assez douce et sont plus (raitables en captivité que les grandes espèces telles que le Grivet, le Malbrouck, le Callitriche, le Patas, surtout lorsque ces derniers sont adultes. Ils deviennent méchants en vieillissant et leur force, qui est considérable, rend leurs morsures redoutables. On est contraint de scier leurs longues canines pointues et tranchantes, ce qui est le meilleur moyen d’adoucir leur naturel sauvage. Plusieurs espèces sont recherchées à cause de la beauté de leur pelage qui forme d’élégantes fourrures. On en connaît environ vingt-cinq espèces, qui paraissent avoir chacune un habitat particulier, celles de l’Afrique occidentale étant ordinairement remplacées dans l’Afrique orientale par d’autres espèces plus ou moins semblables, mais ordinairement assez faciles à distinguer par quelque particularité du pelage. On peut les diviser en petits groupes qui réunissent les espèces qui se ressemblent le plus par la taille, les mœurs et les teintes du pelage. Nous commencerons par les espèces les plus petites. Le Talapoin (Cercopithecus talapoin) forme à lui seul un petit groupe (sous-genre M iopithecus) caractérisé par sa dentition et sa petite taille. Son museau est peu saillant, son pelage est vert olive avec la face rosée, le nez noir et les lèvres blanches. Il est de l’Afrique occidentale. La Diane (6’. diana) est remarquable par sa longue barbe blanche et son pelage varié de noir, de marron et de blanc : elle est de la Côte d’Or et se trouve jusqu’à Accra et Bassa sur le Niger. Le Moustac (C. cephus) est reconnaissable à la tache blanche qui lui forme une mous-