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GUELDBE — GUELMA

traité de Bavière (15 janv. 1715), elle céda à la république des Pays-Bas Venlo et la seigneurie de Montfoort. Par le traité de Baie (1795), une partie de ceux-ci et par le traité de Lunéville (1801 ), le reste passa à la France et forma le département de la Boer. Enfin, par le traité de Paris (1814), la Gueldre fut unie pour une partie à la Hollande et pour l’autre à la Prusse.

Bibl. : Van Span, Historié van Gelderland ; Utrecht, 181 1. — Nijhoff, Gedenli vjaardigheden uit de geschiedenis van Gelderland : Arnhem, 1851-75, 6 vol. — Nijhoj i Het voornacmste uit de geschiedenis van Gelderland ; Arnhem, 18B9. — De Meester, Geschiedenis van de Staten van Gelderland ; Harderwijk, 1861, 2 vol. GUELDRE (Duc de) (V. Egmont).

GUELFE. 1° Maison princière d’Allemagne (V. Welf).

2° Parti politique (V. Gibelins).

Ordre des Guelfes. — Créé en Hanovre le 12 août 1815, par le prince régent d’Angleterre, George 111, en commémoration du jour de sa naissance et du jour où le prince électeur Georges-Louis était monté sur le trône cent et un ans (171 4) auparavant et aussi pour célébrer l’époque à laquelle le Hanovre, rentrant sous le gouvernement des guelfes, fut élevé au rang de royaume et admis au nombre des Etats souverains de l’Europe. Son fondateur le destina à récompenser les services civils et militaires rendus au souverain ou à l’Etat. Les statuts furent modifiés les 20 mai 1841 et 1 er oct. 1849. La grande maîtrise appartenait à la couronne de Hanovre. Les membres étaient divisés en cinq classes : grands-croix, commandeurs de première classe, commandeurs de deuxième classe, chevaliers de la croix d’argent et décorés de la médaille ; ces derniers appartenant à l’armée étaient pensionnés de 21 rixdales. Lorsqu’en 1866 le Hanovre fut annexé à la Prusse, l’ordre cessa d’être conféré. Devise : Nec aspera terrent. Buban bleu azur. H. Gouhdon de Genouillac.

GUELFO, peintre italien (V. Grazia [Leonardo]). GUELI ou IGLI. Ksar du Sahara orano-marocain situé sur la rive gauche de l’ouad Saoura, à quelques kilomètres au S. de la réunion de l’ouad Guir et de l’ouad Zousfana. On y compte environ 1,000 hab. Jadis il était plus peuplé ; mais l’insuffisance de la nourriture, l’envahissement des sables ont forcé une grande partie des habitants à émigrer, car le ksar est entouré de hautes collines de sable. Les habitants ainsi que tous ceux de l’ouad Saoura sont chelleuhs et se défendent d’appartenir à la race arabe. Les maisons y sont mal bâties, les jardins mal cultivés et les palmiers dépérissent. Quoiqu’il en soit, Lgli est peut-être le point stratégique le plus important de toute cette partie du Sahara, car il commande toutes les communications du Tidikelt, du Touat, du Gourara, avec le Talilalet et le Maroc. Igli est à l’extrémité du territoire des Doui Menia et à l’entrée des Areg ; en réalité sa population vit dans une indépendance absolue, soumise seulement à l’autorité religieuse des marabouts de Kenatza, de Kerzaz et surtout à celle des chorfa de Ouàzzan. Le voyageur allemand Gehrard Boliljs a visité Igli en 1864. H.-Jtf.-P. de La Martiniére. GUELL y Benté (D. José), littérateur et homme politique espagnol, né à La Havane le 14 sept. 1818, mort à Madrid le 20 déc. 1884. Il fit son droit à Barcelone, puis il exerça pendant quelques années les fonctions d’avocat dans sa ville natale, et se rendit ensuite à Madrid, où il sut plaire à l’infante Josefa (soeur du roi François d’Assise), qu’il épousa en 1848. Elu député de Valladolid, il défendit aux Cortès les idées libérales, et, en 1856, il fomenta une révolution contre le ministère O’Donnel, à’ la tète d’un bataillon de la garde nationale ; mais il fut pris et exilé. Dès lors, il se confina dans le culte des lettres et n’accepta que tardivement le mandat de sénateur pour l’île de Cuba (1879). Il se fit un nom comme poète lyrique, et certaines de ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues étrangères. Ses recueils de poésies sont : Amarguras del corazon (La Havane, 1843, in-8) ; Lagrimas del corazon (Valladolid, 1854) ; Duelos del corazon (1854) ; Ultimos Cantos (Madrid. 1850, in-4). Il publia en prose : Pensamientos cristianos, filosoficos y politicos (Valladolid, 1854 ; trad. en franc., 1862) ; Leyendas americanas (Madrid, 1856 ; trad. en franc.) ; Leyemlas de un aima triste (Paris, 1 860 ; trad. en franc 1861) ; Leyendas de Montserrat (Qij ; trad. en franc.) ! Ses ouvrages écrits en français sont : Légendes américaines (1861) ; Hildebranda (1877) ; Philippe 11 et Don Carlos devant l’histoire (1878) ; les Deux Folies (1879), etc. G. P-r.

GUELLIF. Lac de la région des sebkhas, dans le dép. de Constantine, à l’E.N.-E. de liatna, sur un plateau que dominent de hautes montagnes ; il ne reçoit que des oueds sans importance, n’a point d’écoulement et a des eaux fortement salées ; sa superficie est de 5,000 hect. environ. GUELMA. Ville d’Algérie, dép. de Constantine, cheflieu d’arrondissement, à 100 kil. E. de Constantine, Ruines romaines, à Guelma.

à 64 kil. S.-O. de Boue (88 par la voie ferrée), à 2 kil. de la rivière la Seybouse, à 270 m. d’alt. au pied du massif du Djebel-Mahouna (1,370 m.), dans un pays pittoresque, boisé, sain et bien arrosé. C’est, en même temps qu’un chef-lieu d’arrondissement, le siège d’une commune de plein exercice de 6,709 hab. don ! 1,400 Français, 950 étrangers et 300 israélites, et le chef-lieu d’une commune mixtequi porte le nom decom. del’Uued-Cherf (26,932 hab. la plupart indigènes). Elle est entourée d’une enceinte crénelée, percée de cinq portes, et a des places et de larges rues plantées d’arbres ; une de celles-ci, la rued’Announa, longue de 1 kil., est exclusivement habitée par les indigènes qui y ont des magasins et des bazars et est très curieuse. La ville est assez animée ; il y a quelque industrie (mino-