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GROSLÉE

GROSSELIN

GROSLÉE. Coin, du dép. de l’Ain, arr. de Belley,cant. de Lhuis ; <>-J(> hab.

GROSLEY. Com. du dép. de l’Eure, arr. de Bernay, cant. de Beaumont-le-Roger ; 454 hait.

GROSLEY (Pierre-Jean), littérateur français, né à Troyes le 18 nov. 1718, mort le 4 nov. ■1785. Il fit ses études à Troyes, au collège de l’Oratoire, et vint étudier le droit à Paris, où il devint l’ami du P. Tournemine. A la mort de celui-ci, il retourna dans sa ville natale et succéda à son père comme avocat, mais sans apporter beaucoup de goût ni d’assiduité à sa profession. En 1744, il publia les Mémoires de l’Académie des Sciences, Inscriptions, Belles-Lettres, Beaux-Arts, nouvellement établie à Troyes, en Champagne, ouvrage « tout badin et burlesque » (Sainte-Beuve) qui ne manque pas d’originalité. En 1745 et 1746, il fut attaché à l’administration dans l’armée d’Italie ; plus tard, il voyagea en Angleterre et en Hollande. En 1751, il prit part au concours de l’Académie de Dijon sur cette question : Si les lettres ont contribué aux progrès des mœurs, et obtint un accessit en se prononçant, comme Rousseau, pour la négative. Puis vinrent : Recherches pour servir à l’histoire au droit français (1752), la Vie de Pierre Pitkou, le plus solide de ses ouvrages, les Ephémérides troyennes (1757-1768), Observations de deux gentilshommes suédois sur l’Italie (1764), Londres (1770), Mémoires sur les campagnes d’Italie de 1745 et -1746 (1777). II a fait en partie sa propre biographie, et cet ouvrage (Vie de Grosley, 1787) a été continué par l’abbé Maydieu. Toutes ces œuvres, si l’on en excepte deux ou trois plus sérieuses, comme la Vie de P. Pithou, sont un bizarre mélange de bouffonnerie et d’érudition. Il leur dut pourtant d’être nommé membre associé de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

GROS LOT (Vitic). Le Groslot ou Groslot de Cinq-Mars est cultivé dans le Maine-et-Loire et dans une partie de la Loire-Inférieure. C’est un cépage fertile, mais qui produit un vin de qualité inférieure.

GROS-MAGNY. Coin, du territ. de Belfort, cant. de Giromagny ; 574 hab.

GROSNE. Rivière du dép. de Saéme-ct-Loire (V. ce mot).

GROSNE. Com. du territ. de Belfort, cant. de Délie ; 200 hab.

GROSPHAMAQUE. Archer des milices grecque et byzantine faisant usage du javelot nommé qrosphos. GROSPIERRES. Com. du dép. de l’Ardèche, arr. de Largentière, cant. de Joveuse ; 899 hab. GROSROUVRES. Com. du dép. de Meurthe-et-Moselle, arr. de Toul, cant. de Domèvre ; 550 hab. GROSROUVRES. Com. du dép. de Seine-et-Oise, arr. de Rambouillet, cant. de Montfort-l’Amaury ; 550 hab. GROSS (Samuel-D.), chirurgien américain, né à Eaton (Pennsylvanie) le 8 juil. 1805, mort à Philadelphie le G mai 1884. 11 fut nommé, en 1833, démonstrateur d’anatomie au Collège médical de Cincinnati, et en 1835 professeur d’anatomie pathologique. Il fut ensuite professeur de chirurgie à Louisville jusqu’en 1856, époque où il prit la chaire de chirurgie à Philadelphie. Gross a fait connaître un grand nombre de procédés opératoires nouveaux (suture de la clavicule avec le sternum ou l’acromion, suture nerveuse et tendineuse, suture des bords de l’anneau pour la cure radicale des hernies, etc.) ; le premier il a décrit la prostatorrhée. Son ouvrage capital est : System of surgery, pathological, diagn., therap. and operative (Philadelphie, 1859 ; 6 e éd., 1882). Citons encore : Elem. of pathol. anatomy (Boston, 1839, 2 vol. in-8 ; 2 e éd., 1845) ; A Pract. Treat. on the diseases, injuries and malform. of the urinary bladder /Philadelphie, 1851, in-8 ; 3 e éd., 1876) ; A Pract. Treat. on foreign bodies in the air passages (Philadelphie, 1854, in-8), sans compter des travaux historiques, etc. D r L. Hn. GROSSA. Coin, du dép. de la Corse, arr. et cant. de Sartène ; 525 hab.

GROSSE. I. Jurisprudence (V. Corn).

II. Commerce. — Les commerçants se servent du mot grosse pour désigner un compte de douze douzaines ou 144 objets. Une demi-grosse n’est, par la môme raison, que six douzaines. Un grand nombre de produits se vendent à la grosse : ceux de la quincaillerie, de la mercerie, de la passementerie, etc. Dans la confection des objets qui s’emploient par paires, tels que les chaussures, on compte par douzaines de paires, et la grosse forme alors 288 pièces. Billet de Grosse (V. Billet, t. VI. p. 860). III. Droit maritime. — Contrat de Ghosse (V. Contrat, t. XII, p. 806).

GROSSE Caisse (V. Caisse, t. VIII, p. 797). GROSSE, chimiste français, mort en 1 745. On ne sait rien de sa vie sinon qu’il fut reçu en 1731 membre de l’Académie des sciences de Paris (adjoint chimiste). I| a publié dans le recueil de cette compagnie (1731 à 1743) les résultats de ses importants travaux sur l’éther (en collaboration avec Duhamel du Monceau), sur le sel de Glauber, sur le sel de soufre, sur le plomb, sur le tartre, etc. L. S. GROSSE (Julius-Waldemar), écrivain allemand, né à Erfurt le 25 avr. 1828. Il était fils d’un aumônier militaire, et il reçut sa première instruction au gymnase de Magdebourg, ou son père avait été appelé comme prédicateur. Il étudia ensuite le droit à l’université de Halle (1849-1852). Jusque-là, sa carrière avait été fort incertaine ; il avait pensé d’abord à se faire architecte ; il s’essaya ensuite à la peinture ; enfin, en 1852, il se rendit à Munich, où il entra en relations avec le poète Gaibel et le romancier Paul Heyse. Il fut attaché à la Neue Mùnchener Zeitung, et lit, en 1856, comme correspondant de ce journal, un voyage en Italie. En 1856, la Neue Miincheher fut achetée par le gouvernement bavarois et transformée en Bayrische Zeitung ; Julius Crosse garda la direction de la partie non politique. En 1869, il s’établit à Weimar, comme secrétaire de la Schiller-Stiftung. Julius Grosse est un des écrivains les plus féconds de ce siècle ; il s’est exercé dans tous les genres, et il a montré partout du talent, sans qu’on puisse dire où est sa vraie originalité. Parmi ses drames, ce furent Die Ynglinger (1858) et Tiberius (1876) qui eurent le plus de succès. Das Mœdchen von Capri (1860) passe pour le meilleur de ses poèmes. Le plus important de ses romans est Gegen ilen Strom (Brunswick, 1871, 3 vol.). A. B. GROSSE (Eranz-Theodor), peintre allemand, né à Dresde le 23 avr. 1829. Cet artiste est un des derniers représentants de l’école de Cornélius. Après avoir fait ses études classiques à l’Académie de Dresde, et après un court passage dans l’atelier de Bendemann, Grosse, âgé de vingt-neuf ans, cherchant sa voie, partit pour Rome et demanda à Cornélius de l’accueillir comme élève. Son séjour en Italie ne fut pas de moins de treize ans. Quand il revint en Allemagne, après la guerre de 1870-1871, il prit part à un concours pour la décoration du musée de Leipzig, et son projet fut couronné. Il exécuta pour la même ville la décoration du foyer du nouveau théâtre. Les principales œuvres de ce peintre, dont la notoriété n’a point franchi la frontière allemande, sont : Léda avec le cygne (1852), la Jeune Fille au luth (1853), Abraham et l’Ange (l !">62), l’Arrivée des cimes au Purgatoire (1877). GROSSELIN (Augustin), pédagogue français, né à Sedan le 14 mai 1800, mort a Paris en janv. 1878. Il étudia à Liège, puis à Douai, fit son droit à Paris. En 1824, il devint secrétaire du baron Ch. Dupin, avec qui il alla dans les départements organiser des cours à l’usage des classes laborieuses. En 1828, il s’associe avec de jeunes sténographes pour recueillir les cours de la Sorbonne, et obtient un grand succès. Attaché comme sténographe au Moniteur universel, il est nommé sténographe reviseur, jusqu’en 1831. Pendant ce temps, il inventa diverses méthodes pédagogiques dont il faisait l’essai sur ses enfants :