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GROSBOIS — GROS-GUILLAUME

de l’époque ; puis, la famille <le Joyeuse ; Antoine de Brouilly, marquis de Pienne ; Achille de Ilarlay, Samuel Bernard et les Chauvelin. Depuis la Révolution, la terre de Grosbois a appartenu à Barras et enfin à Berthier, duc de Wagram, dont la famille le possède encore aujourd’hui. Bibl. : L’abbé Lebeuf, Hist. du diocèse de Paris, t. V, pp. 889-94 de l’éd. de 1883.

GROSBOIS-en-Montagne. Com. du dép. de la Côte-d’Or, arr. de Beaune, cant. de Pouilly-en-Montagne ; 532 hab. GROSBOIS-lez-Tichey. Com. du dép. delà Côte-d’Or, arr. de Beaune, cant. de Seurre ; 121 hab. GROS-BOUSCHET (Vitic). Le Gros-Bouschet est un hybride Bouschet qui n’a aucune valeur pour la culture. C’est un cépage peu fructifère. Son vin est peu alcoolique et faiblement coloré.

GROSBREUIL. Com. du dép. de la Vendée, arr. des Sables-d’Olonne, cant. de Talmont ; 1,512 hab. GROS-CHASTANG. Com. du dép. de la Corrèze, arr. de Tulle, cant. de La Roche-Canillac ; 627 hab. G ROSCH EN (MétroL). Monnaie prussienne, vaut Of. 625. GROSE (Francis), archéologue et dessinateur anglais, né en 1731, mort en 1791. Ses œuvres principales, en grande partie illustrées par lui, sont : Antiquities of England and Wales (1773-77, 6 vol. gr.in-4) ; Antiquities of Scotland (1789-91, 2 vol. in-4) ; Antiquities of Ireland, dont son ami, Edward Ledwich, acheva la publication (1791-95, 2 vol. in-4) ; plusieurs glossaires de la langue vulgaire, d’argot et de proverbes et locutions provinciales ; Military Antiquities (1786-88, 2 vol. in-4), et A Treatise on Ancient Armour (1786-89, in-4). GROSEILLE. I. Botanique. — Fruit des différentes espèces du genre lîibes L. (V. Groseillier). IL Economie domestique. — La groseille, d’une acidité agréable, possède à un haut degré une vertu rafraîchissante ; elle renferme un suc mucoso-sucré nourrissant avec lequel on prépare une gelée très saine et d’une saveur très fine, ainsi qu’un excellent sirop. Ce fruit sert aussi à faire des confitures (V. Confitures, t. XII, P- 398 ; Gelée, t. XVIII, p. 696, et Sirop). — L’industrie fabrique une essence artificielle de groseille dont on trouvera la préparation à l’art. Essence, t. XVI, p. 389. Récolte et conservation des groseilles. On récolte les groseilles quand elles sont tout à fait mures, à l’exception des groseilles à maquereau, qu’on cueille encore vertes si elles sont destinées à servir de condiment. — Pour conserver les groseilles, on commence par enlever la moitié des feuilles des groseillers les plus touffus et les mieux placés dans un lieu aéré et très sec, et cela avant la maturité des fruits. On réunit ensuite en forme de cône les branches de la cépée, que l’on enveloppe de paille. Ainsi abrités de l’ardeur du soleil et de l’humidité, les fruits achèvent de mûrir lentement et se conservent jusqu’aux premiers froids. On peut aussi conserver les groseilles en les plaçant, égrenées ou avec leurs grappes, dans des bouteilles que l’on remplit ensuite de sirop marquant 26° à froid. Ces bouteilles, fermées hermétiquement, sont placées dans un bain-marie où on ne leur fait subir qu’un seul bouillon.

III. Thérapeutique. — Les groseilles constituent un aliment assez savoureux, rafraîchissant, de facile digestion, légèrement laxatif et diurétique. Leur suc et les préparations où elles entrent sont utiles dans les phlegmasies gastro-intestinales simples, les obstructions viscérales, les irritations des voies urinaires ou de l’intestin, les angines simples ; on le prescrit comme tempérant chez les fébricitants ; on le recommande aux scorbutiques, aux goutteux, etc. La préparation la plus usitée est le sirop de groseilles. Les groseilles noires (cassis) sont stimulantes, stomachiques, utiles dans les digestions laborieuses sous forme de liqueur de cassis. Les feuilles et les sommités du groseillier noir sont toniques, stimulantes, diaphorétiques et diurétiques. On les emploie en infusion ou macération dans les affections des voies urinaires, dans la dyspepsie atonique, les maux de gorge, etc. Enfin, la groseille à maquereau est assez indigeste et un peu laxative et diurétique. On peut préparer un vin de groseille par fermentation avec le sucre. D r L. Un.

GROSEILLIER. I. Botanique. — (Ribes L.). Genre de plantes qui a donné son nom au petit groupe des Grossulariéesiy . ce mot). Ce sont des arbustes, les uns glabres et inermes, les autres glanduleux et spinescents, à feuilles alternes, à fleurs solitaires, fasciculées ou en grappes. Ces fleurs ont un réceptacle concave, sur les bords duquel s’insèrent un calice de cinq sépales, une corolle de cinq pétales et cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle. L’ovaire, renfermé dans la concavité du réceptacle, est uniloculaire avec deux placentas pariétaux, latéraux, pluriovulés. Les fruits ou Groseilles sont des baies globuleuses, dont la pulpe blanche, rouge, violette ou noire est formée en partie par le péricarpe et en partie par le tégument extérieur mucilagineux de chacune des graines qu’elle contient. Celles-ci renferment, sous leurs téguments, un albumen charnu vers le sommet duquel est situé un embryon très petit. — Les Groseilliers croissent dans les régions tempérées de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique. On en connaît une cinquantaine d’espèces, dont plusieurs sont recherchées et cultivées, soit dans les jardins, soit en plein champ, à cause de leurs fruits comestibles (V. Groseille). Tels sont surtout le R. rubrum L., espèce indigène, qui fournit les Groseilles rouges et blanches ;’ le R. nigruniL. ou Cassis à grappes (V. Cassis) et le R. uva crispa L., dont les baies blanchâtres, vertes, violacées ou rougeâtres, parfois velues, sont bien connues sous le nom de Groseilles à maquereau. Ajoutons qu’on cultive fréquemment comme plantes d’ornement le /{. aureum Pursh., de Californie, à fleurs d’un beau jaune, et le R. sanguineum Pursh., du même pays, à fleurs d’un rose vif, disposées en grappes pendantes, à fruits noirs insipides, recouverts d’une efflorescence blanchâtre. Ed. Lef.

II. Horticulture. — Plusieurs espèces comme Ribes aureum Pursh., R. sanguineum Pursh., sont de jolis arbrisseaux d’ornement fleurissant au printemps. Le R. rubrum L. à fruits rouges, sa variété à fruits blancs et le R. uva crispa sont cultivés pour leurs fruits. Les Groseilliers se multiplient de marcotes, de boutures et d’éclats du pied. On les plante en automne ou à la fin de l’hiver. Ils sont peu exigeants sur la nature du sol, rustiques et produisent facilement sur le vieux bois de nouvelles pousses servant à rajeunir les pieds âgés. Ils se prêtent aux diverses formes de taille. On les conduit en buisson, en gobelet, en fuseau, en espalier. G. B.

GROSEILLIERS (Les). Com. du dép. des Deux-Sèvres, arr. de Parthenay, cant. de Mazières ; 154 hab. GROS-GUILLAUME (Vitic). Le Gros-Guillaume ou Panse noire est peu cultivé. Il se trouve disséminé dans les vignobles du Var où il est considéré comme raisin de conserve. Ce cépage très rustique produit un raisin volumineux â très gros grains de couleur noire. GROS-GUI LLAUME (Robert Guérin, dit Lafleur et dit), bateleur et acteur français, né vers 1551-, mort, dit-on, âgé de quatre-vingts ans, vers 1634 ou 1635. Dans la dernière partie du xvi e siècle, trois joyeux compagnons, boulangers de leur état et très épris de distractions scéniques, formèrent le dessein de se réunir pour se livrer sans contrainte â leur penchant naturel. C’était l’époque où les jeux des clercs de la Basoche et des Enfants-sans-Souci commençaient à prendre fin. La farce menaçait de disparaître, et ce spectacle toujours chéri du bon peuple parisien n’avait plus de représentants. Nos trois amis se mirent en tête de la relever de l’état misérable où elle était tombée et de la faire revivre aux yeux du populaire et pour sa plus grande joie. Ces trois hommes, appelés en effet à devenir des farceurs célèbres et dont la renommée s’est perpétuée jusqu’à nous, étaient de leurs vrais noms Robert Guérin, Hugues Guéru et Henri Legrand, et se firent connaître sous les sobriquets de Gros-Guillaume, Gaultier-Garguille et Turlupin.