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GÉORGIE — f.ÉOTRUPE

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géorgien et traduction ; Saint-Pétersbourg, 1849-1858, 5 vol. in-4. — Bartholom/ei, Lettres numismatiqu.es sur la Transcaucasie ; Saint-Pétersbourg, 1859, in-4. — Barateïef, Documents numismatiques de la Géorgie ; Saint-Pétersbourg, 1844, in-4. — V. Lanc.lois, Essai de classification des suites monétaires de la Géorgie ; Paris, 18G0, in-4. GEORGIE. Un des quarante-quatre Etats de l’Union américaine, situé sur l’océan Atlantique, entre la Caroline du Sud et la Floride. Sa plus grande longueur du N. au S. est de 513 kil., sa plus grande largeur, de l’E. à l’O., de ’«10 kil. La Géorgie occupe aujourd’hui, entre les Etats et Territoires de l’Union, le vingtième rang pour la superficie (154,000 kil. q., un peu plus du quart de la France), le douzième pour la population (4,837,353 hab. en 1890), le vingt-troisième pour la densité kilométrique (42 hab.). Depuis le recensement de 4880, elle a dépassé en population le Tennessee et la Virginie et s’est donné le nom de Keystone State of the South (Etat clef de voûte du Sud), par opposition à la Pennsylvanie qui avait été surnommée Keystone State of the North. Elle est encadrée entre la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, le Tennessee, l’Alabama, la Floride et l’océan Atlantique qui ne la baigne qu’au S.-E. Au S. des Appalaches le sol s’incline à la fois vers le golfe du Mexique et l’océan Atlantique et il est traversé par de nombreuses rivières dont les plus importantes sont : à l’O., le Chattahoochee (885 kil.) et son affluent, le lTint ; au S. l’Allapaha, cours supérieur du Suwannee, fleuve de Floride ; à l’E., l’Altamaha, formé de l’Ocmulgee et de l’Oconee (dénominations empruntées à l’idiome des Creeks et des Séminoles), l’Ogeechee, et enfin le Savannali (725 kil.), qui sépare la Géorgie de la Caroline du Sud.

Colonie anglaise fondée en 1732, c.-à-d. plus de cent ans après le Massachusetts et cinquante ans après la Pennsylvanie, la Géorgie ne comptait encore que quelques milliers d’habitants lorsque éclata la guerre de l’Indépendance. Ce chiffre s’éleva bientôt avec rapidité : 82,000 hab. en 4 790, 162,000 en 1800, 341,000 en 4820, 516,000 en 4830. Le recensement de 4 850 donna 906,000 hab., celui de 4870, vingt ans après, ne révélait qu’une augmentation de moins de* 300,000, soit, 4,484,000 bah. La guerre civile et ses destructions avaient enrayé le développement de l’Etat. De 4870 à 4 890 au contraire, un essor extraordinaire <le prospérité accrut la population de 600,000 hab. et la porta au total donné plus haut, 4,837,000, dont 864,000 noirs et 973,000 blancs.

La capitale de la Géorgie est Atlanta (65,594 hab. en 4890, 37,000 en 4885) ; les villes principales sont : Savannah (44,762 hab.) et Augusta (33,450), sur la rive droite du fleuve Savannah ; Maçon (22,698), sur l’Ocmulgee ; Milledgeville, sur l’Oconee, ancienne capitale ; Columbus (48,650), sur la rive gauche du Chattahoochee. Le nombre des comtés est de 437. Depuis la suppression de l’esclavage, la Géorgie, jusqu’alors purement agricole, exclusivement enrichie par la culture du coton, tend à devenir, par suite des nouvelles conditions sociales de sa population, un Etat industriel.

Il existait en 4890, en Géorgie, 6,815 écoles publiques dont 4,529 avec 230,000 élèves blancs, et 2,286 avec 250,000 élèves de couleur ; une université créée à Atlanta en 4795 et organisée en 4801 ; d’autres établissements d’instruction secondaire et supérieure et un certain nombre de collèges pour jeunes filles. L’assistance moyenne dans les écoles publiques a été de 24 1 ,000 enfants sur une population scolaire de 560,000. Il a été dépensé, pour l’instruction publique, 4, 190,000 dollars dont 4 million pour le traitement des maîtres. Les dépenses générales de l’Etat se sont élevées à 2,448,000 dollars. La dette est de 8 millions de dollars. Le taux de la taxation en 1891 a été de 5,08 °/ 00 , dont 3,5 pour les dépenses générales, 4 ,23 pour les écoles, 0,2 i pour l’amortissement de la dette. A. Moireau. GEORGIENNE (Baie). Partie orientale et septentiionale, exclusivement canadienne, du lac Iluron, Amérique du Nord. GEORGIUS (Y. Georges).

GEORGIUS Vehetus, traduction latine du nom de Zorzi de Venise (V. ce nom).

GÉORYQUE (Zool.) (V. Bathyergue).

GÉOSYNCLINAL (Géol.). Large zone concave de sédimentation placée par Dana (Manual of Gcology, 4875, p. 748) au début des grands mouvements orogéniques (V. Synclinal).

GÉOTHERMIQUE. Ou désigne sous le nom de source géothermique la chaleur qui provient des couches profondes de la terre et qui parvient à sa surface. On doit attribuer ce flux de chaleur dont on ne peut nier l’existence à la température très élevée des parties centrales de la terre. Les faits d’expériences qui ont conduit à l’hypothèse sinon d’un feu central au moins de températures élevées au centre de la terre sont les suivantes : 1° émission par les volcans de laves en fusion ; il y a donc des points à l’intérieur de la terre où la température est très élevée ; 2° sources thermales, geysers, etc. ; 3° la température dans les mines d’une certaine profondeur ne varie pas avec les saisons ; elle reste constante pour une même profondeur, mais augmente en môme temps que celle-ci. Dans ces mesures, on entend parler non pas de la température de l’air des galeries, mais de celle de la roche elle-même. On a trouvé d’ailleurs de notables différences dans l’accroissement delà température dans les diverses mines ou elle a été étudiée. C’est ainsi que la température peut augmenter de 1° tous les 43 m. (mine de houille de Oecize) ou tousles 35 m. (minede houillede Carmaux).On admet en moyenne un accroissement de 4° par 30 m. En admettant que cette loi soit exacte pour des profondeurs beaucoup plus grandes que celles pour lesquelles elles ont été vérifiées, on trouverait à 2,700 m. que la température est celle de l’eau bouillante, à 4,800m. celle de l’acier fondu et enfin à 80,000 m. une température suffisante pour fondre toutes les roches que nous connaissons. L’épaisseur de la croûte terrestre serait ainsi inférieure à cette distance, 80 kil., soit 1 L’y du rayon de la terre. Il résulte des calculs de Fourier que l’abaissement actuel de température de la surface de la terre est d’environ 4/40000° de degré par siècle. Cette quantité de chaleur perdue par la terre est très faible ; elle serait capable de fondre en un siècle une couche de glace de 3 m. d’épaisseur, répartie sur toute sa surface. A. Joannis. GÉOTROPISME (Bot.) (V. Croissance).

GÉOTRUPE (Géotrupes Latr. ) (Entom.). Genre de Coléoptères de la famille des Scarabéides (Lamellicornes de Latreille), qui a donné son nom au groupe des Géc— t rapides, caractérisé surtout par les antennes de dix ou onze articles et les mandibules cornées, non recouvertes par le chaperon. Désignés en général sous le nom vulgaire de Fouille-Merde ou de Mère

à poux, à cause des Acariens

parasites dont ils sont fréquem-

ment couverts, les Géotrupes

sont des Insectes d’assez grande

taille, au corps lourd, massif,

de couleur noire ou d’un brillant

métallique. Ils ont la tête pen-

tagonale, le chaperon en triangle

obtus, les mandibules fortement

dentées en dehors, les yeux

complètement partagés en deux

par les joues, le prothorax grand,

uni , parfois armé de cornes

plus ou moins développées,

les pattes robustes avec les tibias antérieurs tridentés. Tous vivent dans les bouses, les crottins, les matières stercorales, sous lesquelles ils creusent des trous profonds dans lesquels les femelles déposent leurs œufs. On en connaît près de cent espèces disséminées dans les régions tempérées de l’Europe et de l’Amérique du Nord, au Chili, dans le N. de l’Afrique et dans l’Himalaya. Comme espèce principale, nous figurons le G. typheeus L., qui est très commun dans toute l’Europe el dont le protliorax est Géotrupes thyphœus L.

(mâle grand, nat.).