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CYMBULIA — CYMYLAMINES

non distincte, ainsi que les yeux. Deux tentacules situées en avant et au-dessous de la bouche ; cette dernière inférieure et circulaire. Les branchies sont placées sur les côtés dans le manteau. Type : Cymbulia proboscidea Péron et Lesueur. Régions chaudes de l’océan Atlantique ; océan Pacifique, Méditerranée.

CYMBURK Tovacrovsky, jurisconsulte tchèque (V. TO-VACROVSKY.

CYME. I. Géographie ancienne (V. Kyme). II. Botanique (V. Inflorescence).

CYMÈNES (Chim.). Form. j E ^ ;; ;; gJJJ

La théorie indique l’existence de vingt-deux carbures d’hydrogène répondant à la formule C 20 1I 14 . On a donné le nom de cyrnènes à ceux qui dérivent de la benzine par substitution méthylique et propylique, par conséquent aux méthylpropylbenzines, lesquelles sont isomériques avec les tétraméthylbenzines, la diéthylbenzine, l’isobutylbenzine, etc. Il n’existe qu’un seul cymène dans la nature, mais d’autres ont été préparés artificiellement : l’orthocymène, le métacymène, l’isocymène de Jacobsen.

I. Orthocymène. — On chauffe légèrement, en présence du sodium, une solution éthérée de toluène orthobromé et de bromure de propyte normal. Dès que la réaction se manifeste, on refroidit à 8-40°, puis on distille sur du sodium : C 14 H 7 Br + C 6 H 7 Br -+- Na* = 2NaBr + C 30 H 14 . L’o-cymène est un liquide réfringent, bouillant à 181- 182°, donnant avec l’acide sulfurique deux acides sulfonés, incristalllsables, qu’on sépare en passant par les sels de baryum (Claus).

IL Métacymène. — Ce corps s’obtient comme le précédent, mais en substituant le toluène métabromé au toluène o-bromé. Il possède une odeur aromatique, possède une densité de 0,863 à 16°, bout à 176-177°5. L’acide sulfurique le convertit en deux acides sulfoniques, qu’on sépare par cristallisation des sels barytiques ; l’acide azo-CCH.

c.cV

C.C H 3

C.CH

C.C H

2>CH

tique fumant engendre un dérivé trinitré, cristallisable en lamelles, fusible à 72° ; avec l’acide ordinaire-, on obtient de l’acide m-toluique, et de l’acide isophtalique avec le permanganate ou l’acide chromique (Claus). En distillant la portion d’huile légère de résine de pins, insoluble dans la soude, Kelbe a obtenu un cymène qui fournit de l’acide isophtalique par oxydation, et qu’il considère comme le m.-isopropyltoluène.

III. Isocymène. — Le cumène parabromé, dérivé del’isopropylbenzine, est traité par une solution éthérée d’iodure de méthyle, en présence du sodium et d’un peu d’acétate d’éthyle ; la réaction doit être laite à basse température, au voisinage de zéro ; on recueille à la distillation ce qui passe à 170-173° (Jacobsen). Ce cyamène bout à 171- 172° ; sa densité à zéro est de 0,8702. Il fournit, comme les précédents, deux acides sulfonés avec l’acide sulfurique. IV. Paracymène. — Le paracymène, cymène ordinaire, cymol, est la p-méthylpropylbenzine. Il existe naturellement dans le Cicuta virosa (Trapp), le Ptychotys ajowan (Millier), le Thymus vulgaris (Lalmand), l’Eucalyptus globulus et le Semen-contra (Faust et Homeyer), le Thymus serpillum (Febvre), etc. Il a été obtenu en attaquant le camphre parle chlorure de zinc (Gerhardt), par le perchlorure ou le persulfure de phosphore (Pott), ou par l’anhydride phosphorique (Dumas) : C2o H iso 2 — H J 2 =C 2(} H 14 .

Mais on le prépare surtout au moyen des térébenthines : lorsqu’on les chauffe au réfrigérant ascendant avec de l’iode (Kékulé) ; en les décomposant par l’acide sulfurique concentré (Amstrong) ; en décomposant directement leurs bromures par la chaleur, ou bien au moyen du sodium et de la potasse alcoolique. Pour préparer le cymène au moyen du camphre, on chauffe avec précaution 2 p. de ce corps avec 1 p. de pentasulfure de phosphore ; on distille, on agite le produit distillé avec l’acide sulfurique et on rectifie. Enfin, Silva prépare synthétiquement le cymène en faisant réagir le chlorure d’isopropyle sur le toluène, en présence du chlorure d’aluminium. Le cymène est un liquide incolore, bouillant à 175°, ayant pour densité 0,8732 à zéro. Il fournit à l’oxydation de l’acide p-toluique, C 16 H 8 4 , et de l’acide téréphtalique C 16 ll s 8 . Le brome en excè<, en présence du bromure d’aluminium, le dédouble en toluène pentabromé et en bromure d’isopropyle (Gustavson) : C^H 14 -f- 5Br* = 4HBr -f- C 14 H 3 Br 5 + C 6 H 7 Br. réaction intéressante, car elle offre l’exemple d’un carbure aromatique qui se scinde, dès la température ordinaire, en deux corps dont l’un appartient à la série grasse. Avec l’acide nitrique concentrée on obtient deux dérivés mononitrés, l’un liquide, l’autre qui cristallise en aiguilles fusibles à 124°5 (Landolph). D’après ce qui précède, on voit qu’il existe plusieurs cyrnènes isomériques, dont les propriétés sont très rapprochées ; le plus important est le cymène ordinaire, le seul qu’on trouve dans les essences naturelles (Wright). Ed. Bourgoin.

Bibl. : Beilstein, Préparation, Soc. ch., t. XXI, 229. — Berthelot, Action deHI, ib., t. IX, 455.— Claus, Deuts. ch. Gesells., 1880, 899. — Faust et Homeyer, ib., 1874, 63, • 1427, 1429. — Fittica, Soc. ch., t. XX, 558. — Gustavson, ib., t. XXX, 23, 435. — Jacobsen, Deuts. ch. Gesells., 1879, 429. — Kékulé, Préparation, Soc. ch., t. XX, 297. — Kelbe, Deuts. ch. Gesells., 1880, 1157.— Kraut, Transf. de ialcool cuminigue en cymène, Soc. ch., t. XXXII, 462. — Pott, ib., t. XII, 481. — Riban, Action de l’acide sulfurique, ib., t. XIX, 242 ; t. XX, 100, 244 ; t. XXI, 4, 174. — Wright, Identité des cyrnènes naturels, ib., t. XX, 298. CYMIDINE (Chim.).

P , l Equiv... C 20 H 13 Az==C 20 H l2 (AzH 3 ). Formules j ^ _ _ _ cl0H1&Az = C io H13 J AzH2 j. Syn. : Âmido-p-méthylpropylbenzol.

Elle a été préparée par Barlow en réduisant le nitrocymène par le 1er et l’acide acétique :

C 20 H 13 (Az0 4 ) + 3H* = 2H 2 2 -f- C«°H 13 (AzH*). La partie du liquide distillé, soluble dans l’acide chlorhydrique, est traitée par la soude ; l’éther enlève un liquide huileux, incolore, inodore, plus léger que l’eau, bouillant vers 250°, neutre aux réactifs colorés. Le chlorhydrate de cymidine, C 20 H i5 AzHCl, se forme lorsqu’on dissout la base dans l’acide chlorhydrique concentré ; c’est un sel huileux, cristallisable, colorant les tissus en rouge et le bois de sapin en jaune. Il est probable que la base de Barlow n’est pas pure et qu’il existe plusieurs cymidines isomériques, répondant aux cyrnènes isomériques (V. ce mot). Elle est, d’ailleurs, isomérique avec la eumylamine et avec la m-isocumidine. Ed. Bourgoin. Bibl. : Barlow, Philos. Magazine, t. X, 454 (4). CYMYLAMINES (Chim.). Syn. : Cumylamines. Les cymylamincs sont des ammoniaques composées qui résultent de l’union de l’alcool cymylique avec l’ammoniaque.

1 . Cymilamine primaire.