Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 13.djvu/712

Cette page n’a pas encore été corrigée

CYCLOPIE - CYCLOSTOMES

— 690 -

A. Monstres affectés de cyclopie seulement (cyclocéjihulieus à orbite unique) :

•1° Sujets pourvus d’une trompe

nasale G. Rhinocéphale .

"1° Sujets non pourvus d’une

trompe G. Cyclocépltalc.

3° Sujets pourvus d’une trompe ;

mâchoires rudimentaires ;

bouche très imparfaite ou

nulle G. Stomocéphale.

B. Monstres affectés à la fois de cyclopie et de synotie (octocéphaliens cyclopes) :

4° Mâchoire et bouche distinctes ;

pas de trompe G. Otocéphale.

5° Mâchoires atrophiées ; pas de

bouche ; une trompe G. Edocéphale.

6° Mâchoires atrophiées ; ni

bouche, ni trompe G. Opocéphalc.

La cyclopie a été constatée, en dehors de l’espèce humaine*, chez divers mammifères (notamment le porc), plus rarement chez les oiseaux. Les cyclopes appartiennent dans la majorité des cas au sexe féminin (Tiedemann). Rarement jumeaux chez l’homme, plus souvent multiples chez les animaux multipares, ils viennent généralement à terme ou un peu avant. Ceux qui naissent vivants meurent presque aussitôt (sans doute par insuffisance cérébrale). Le tronc et les membres sont généralement bien conformés. Les anomalies concomitantes le plus fréquemment observées sont la polydactylie (chez l’homme seulement), le pied-bot, les hernies diaphragmatiques des viscères abdominaux, l’inversion viscérale, l’éventration, la fusion des reins. (Pour les otocéphaliens cyclopes, V. Synotie.) Les cas de cyclopie signalés chez les arthropodes pourraient être susceptibles d’une interprétation tératogénique autre que la précédente (fusion des yeux) dans les groupes qui présentent un stade cyclope au cours de leur évolution normale. G. Herrmann. CYCLOPS. I. Zoologie. — On donne le nom de Cyclops à de très petits Crustacés mesurant au plus quelques millimètres de long et qui abondent dans toutes les eaux douces, où on les voit nager rapidement et par saccades. Ce genre est représenté par un très grand nombre d’espèces, la plupart cosmopolites ; il est caractérisé par les palpes mandibulaires, réduits à un tubercule qui porte deux soies ; les palpes maxillaires sont atrophiés. La tête est soudée avec le premier anneau thoracique. Les pattes de la cinquième paire ne ressemblent pas aux pattes précédentes, et leur forme est très caractéristique pour les différentes espèces. Ces petits animaux n’ont pas, en sortant de l’œuf, la forme des adultes, ils ne l’acquièrent qu’à la suite de métamorphoses et il est très fréquent d’observer dans les eaux douces les différents stades qu’ils présentent successivement. Les Cyclops seraient sans intérêt relativement à notre espèce, n’était qu’un animal de ce genre est l’hôte intermédiaire d’un parasite très répandu dans tous les pays tropicaux de l’ancien monde, la Filaire de Médine, très long ver qui se loge dans le tissu cellulaire des extrémités inférieures. La larve de la Filaire éclôtdans l’eau et gagne, activement ou passivement, on ne sait, la cavité du corps du Cyclops ou elle se développe : c’est en avalant avec l’eau de boisson ces imperceptibles Crustacés que l’homme s’infeste de ce parasite. R. Momez. II. Paléontologie (V. Buccin).

CYCLOPSITTACUS (Ornith.). Il existe à la Nouvelle-Guinée, dans les iles avoisinantes, sur quelques points du continent australien et dans l’archipel des Philippines, des Perroquets (V. ces mots) de petite taille, aux formes ramassées, au bec très élevé et comprimé latéralement, avec la carène aplatie et fortement busquée, à la queue très courte, coupée carrément en arrière ou légèrement arrondie, au plumage vert souvent rehaussé par des bords et des plaques d’un bleu d’outremer, d’un jaune d’or, d’un noir foncé ou d’un rouge vif sur le front, la gorge et les joues. Cyclopstittacus Desmarestii.

Ces Perroquets, d’abord confondus avec les Psittacules américaines, ont été placés par Jacquinotet Pucherandans un genre particu-

lier qui a reçu

d’abord le nom

de Cyclopsitta,

puis le nom,

plus correct, de

Cyclopsit-

tacus. On en

connaît actuel-

lement seize es-

pèces dont les

plus remarqua-

bles sont les

C. Loxia Cuv.

ou C. lunula-

tus Scop. , le

C. Desmaresti

Garn. , le C.

diophthalmus

H. et J., le C.

suavissimus Sclat, le C. Saluadorii Oust, et le C. Edwardi Oust. E. Oustalet.

Bibl. : Bourjot Saint-Hilaire, Hist. nat. des Perroquets, pi. !)4. — Hombron et Jacquinot, Voy. au Pôle Sud, Zool, p. 107, et pi. 25, f. 4 et 5. — J. Gould, B. N. Guinea, livr. VII, pi. 11 et 12, et livr. IX, pi. 4. — E. Oustalet, Nouv. Arch. du Muséum, 188-, 2« série, t. VIII, p. 300 et pi. 12. — D-- A. Richenow, Consp. Pittac, 1882, p. 72. — T. Salvadori, Omit, délia Papuasia. CYCLOPTERIS {Cyclopteris Ad. Brongn.) (Paléont.). Genre douteux de Fougères fossiles, dont les représentants, à fronde simple pédicellée, symétrique, entière ou lobée, sans nervure médiane, se rencontrent dans le terrain houiller ou jurassique. D r L. Hn.

CYCLOPTERUS (Ichtyol.). Genre de Poissons osseux (Téléostéens) de l’ordre des Acanthoptérygiens-Gobiiformes et de la famille des Dicobolé, ayant pour caractère un corps épais, court, couvert d’une peau visqueuse, tuberculeuse ; tête large, un museau court, des dents en velours sur les deux mâchoires. Rocher.

Bibl. : Gunther, Study of Fishes.

CYCLOSTIGMA {Cyclostigma Haught.) (Paléont.). Genre de Lycopodiacées fossiles, caractérisé par le tronc dichotome, couvert de cicatrices subglobuleuses ou planes, circulaires. Le terrain houiller de l’île des Ours, de l’Irlande et de l’Arkansas en a fourni quatre espèces. D r L. Hn. C Y C LO STO NI ATA (Paléont.) (V. Bryozoaires [Paléont.]) . CYCLOSTOMES. I. Zoologie. — Ichtyologie. Les Cyclostomes (Cyclostomata) forment la troisième sousclasse des Poissons dans la classification de Gunther. Cette sous-classe comprend des animaux à squelette cartilagineux, sans côtes. Les maxillaires et les intermaxillaires sont réduits à un état tout à fait rudimentaire ; les palatins, réunis aux mandibulaires, forment un anneau portant une lèvre épaisse, constituant une sorte de bouche demi-circulaire ; le corps est cylindrique en avant, comprimé en arriére ; les pectorales et les ventrales manquent ; les branchies ont la forme de sacs sans arcs branchiaux ; le cœur ne présente pas de bulbe artériel ; le canal alimentaire manque d’appendice cœcal. Les Cyclostomes constituent très probablement un ancien type dont les traces n’ont pas subsisté, et qu’on ne retrouve représentés dans les strates géologiques que par des dents palatines peu probantes, malgré leur ressemblance avec celle des Myxincs actuelles. On divise généralement les Cyclostomes en deux familles : les Petromiwntidœ et les Myxinidœ (V. ces mots). Rocher.

Malacologie. Genre de Mollusques-Gastéropodes de l’ordre des Prosobranches-Pectinibranches, édité par Monfort en 1810 pour une coquille plus ou moins épaisse. lisse ou striée, turbinée, à sommet généralement obtus : ouverture arrondie, àpéristome continu. Opercule calcaire, ovale, à nucléus subcentral. L’animal est pourvu d’un long