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rardon et Corel au Rapport sur l’Exposition universelle de 1855.

CORDIER (Henri-Joseph-Charles), sculpteur français, né à Cambrai en 1847. Élève de Rude, il débuta au Salon de 1848. Unissant à un profond sentiment artistique un goût très vif pour l’ethnographie, il a fait plusieurs voyages dans les contrées méditerranéennes, particulièrement en Afrique, et en a rapporté les éléments d’une très intéressante galerie ethnographique actuellement au Muséum. Pour la représentation de ces types africains, il est sans rival ; il y a appliqué avec succès la sculpture polychrome. Parmi ses œuvres très nombreuses, nous citerons les plus importantes : bustes de Saïd—Abdallah, E. Cordier, Mgr Giraud, une admirable Vénus africaine, un Nègre de Tombouctou, Époux chinois, Types nègres et mongols (1848-1853) ; le Maréchal Randon, MMe  Randon, douze bustes d’Algériens (1857) ; le Triomphe d’Amphitrite (fontaine de Fontainebleau), la Capresse, un Palikare (1861), buste de l’Impératrice, du général Fleuri, du vice-roi Ismaïl, Juive à Alger, Mulâtresse, Transtévérine (1866) ; un Fellah du Caire, Femme arabe, Jeune Sculpteur de l’île de Tinos, Jeunes Femmes de Missolonghi, Sapho, cheminée du foyer de l’Opéra (la Poésie et l’Harmonie), Cheikh arabe d’Égypte, Fontaine égyptienne (1869) ; une statue équestre monumentale d’Ibrahim Pacha pour le Caire (1874) ; Prêtresse d’Isis, bronze émaillé (1874) ; un monument érigé à la mémoire de Christophe Colomb à Mexico (1876) ; Torchère (1886) ; Ariane (1883) ; Romaine (1884) ; buste de l’amiral Courbet (1886) ; Baigneuse (1887). — Son fils, Henri, né à Paris, sculpteur, fut élève de son père et de Mercié ; ses principales œuvres sont : Fernand Cortez, (1878) ; Ralliement, statue équestre (1879, méd. 3e cl.) ; Nubien et Nubienne(1880)) ; Salomé (1881) ; Et. Marcel, statue équestre (1882) ; les Frères Montgolfier (1885, méd. 2e cl.), monument érigé à Annonay ; Ballerine (1883) ; la Jeune Armée (1887).

CORDIER (Julien), homme politique français, né à Toul le 16 janv. 1844. Avocat à Nancy, il fut élu conseiller municipal de Toul en 1874 et conseiller général de Meurthe-et-Moselle en 1877. En oct. 1883, il se présenta sur la liste opportuniste aux élections générales dans son département et fut nommé par 45 541 voix sur 88011 votants. Il fit partie de l’union des gauches. Il a été réélu en 1889. M. Cordier avait fait sous l’Empire la campagne républicaine dans le Journal de la Meurthe et des Vosges. Il collabora après 1870 au Courrier de Meurthe-et-Moselle.

CORDIER (Henri), orientaliste français, né à la Nouvelle-Orléans le 8 août 1849. Il fit ses études à Paris et en Angleterre. Il se rendit en Chine en 1859 et y resta jusqu’en 1876. Il lut attaché en qualité de secrétaire à la mission chinoise dirigée par Li-Fong-Pao et P. Giquel. Chargé en 1881 du cours d’histoire de géographie et de législation des États de l’extrême Orient à l’Ecole des langues orientales de Paris, il y fut nommé professeur titulaire en 1888 ; il enseigne également à l’École des sciences politiques l’histoire des relations politiques et commerciales de l’extrême Orient avec l’Occident. M. Cordier est mandarin chinois de troisième classe. Ses principaux ouvrages sont : Catalogue of the Library of the North China Branch of the Royal Asiatic Society (Changhaï, 1872) ; Narrative of the recents Events in Tong-King (1875) ; Bibliotheca Sinica, Dictionnaire bibliographique des ouvrages relatifs à l’empire chinois (Paris, 1878-1885, 4 vol.), ouvrage couronné par l’Institut ; la France en Chine au XVIIIe siècle (Paris, 1883) ; Essai d’une bibliographie des ouvrages publiés en Chine par les Européens au XVIIe et au XVIIIe siècle (Paris, 1883) ; le Consulat de France à Hué sous la Restauration (Paris, 1884) ; Notes pour servir à l’histoire des études chinoises en Europe jusqu’à l’époque de Fourmont l’aîné (Paris, 1886) ; le Conflit entre la France et la Chine. Dans un autre ordre d’idées on doit à M. Cordier : Bibliographie des œuvres de Beaumarchais (Paris, 1883) ; Notes sur Stendhal (Paris, 1890) ; en collaboration avec M. Ch. Schefer la publication d’un recueil de voyages et de documents pour servir à l’histoire de la géographie depuis Le XIIIe jusqu’à la fin du XVIe siècle. M. Cordier a fondé en 1884 la Revue de l’extrême Orient, dont il est directeur, et en 1890, à Leyde, avec le Dr G. Schlegel, le Toung Pao. La Grande Encyclopédie le compte au nombre de ses collaborateurs. Il y a donné, entre autres, l’art. Chine. Il a publié, en outre, le Voyage d’Odoric de Pordenone et une Bibliotheca Indo-Sinica (1891).

L. H.

CORDIÉRITE (Syn. : dichroïte, iolithe, péliom, steinheilite) (Miner.). Silicate d’alumine de 1er et de magnésie (Mg² (Al² Fe²)² Si5 O18). Orthorhombique. La cordiérite est en général bleue de diverses nuances. Une variété suffisamment transparente est employée en joaillerie et désignée sous le nom de saphir d’eau. La cordiérite possède un pléochroïsme très net. Dureté, 7 à 7,5 ; densité, 4,61 à 4,66. Au chalumeau, fond difficilement sur les bords : très difficilement attaquable par les acides. La cordiérite joue un rôle important dans la constitution de certaines roches. Les gneiss à cordiérite occupent de grandes surfaces en Auvergne, en Bavière, en Norvège, en Suède, etc. La cordiérite se rencontre également dans les granulites (Auvergne, Ariège, Massachusetts, Connecticut, etc.), dans les microgranulites, les porphyres pétrosiliceux, des rhyolithes, etc. Ce minéral s’altère facilement, se transformant soit en produits amorphes, soit en minéraux du groupe des micas. Dans un grand nombre de gisements, on trouve des cristaux ayant la forme de la cordiérite et ayant reçu cependant des noms différents (pinite, polychroïte, aspasiolite, chlorophyllite, bonsdorftite , esmarkite, praséolite, péplolite, oosite, gigantolite, lahlunite, pyrargillite, auralite, etc.), suivant les régions où ils ont été découverts. L’application du microscope à l’étude de ces substances a fait voir qu’elles ne constituaient que des pseudomorphoses de cordiérite, et par suite ne devaient pas être considérées comme des espèces distinctes.

A. L.

CORDIEUX. Coin, du dép. de l’Ain, arr. de Trévoux, cant. de Montluel ; 230 hab.

CORDILLÈRES (V. Andes).

C0RDINER (Charles), archéologue anglais, né vers 1746, mort à Banff le 18 nov. 1794, entra dans les ordres et devint ministre de la chapelle de Saint-André à Banff en 1769. On lui doit : Antiquities and scenery of the north of Scotland (Londres, 1780) ; Remarkable Ruins and romantic prospects of north Britain (Londres, 1788-1795, 2 vol.). — Son fils, James, né en 1775, mort le 13 janv. 1836, fut nommé chapelain de l’asile des orphelins militaires de Madras en 1797, il devint ensuite chapelain de la garnison de Colombo à Ceylan, ministre de Saint-Paul à Aberdeen (1807). Il a écrit : A Description, of Ceylan with narratives of a tour round the island in 1800, the expédition to Candy in 1803 and a visit to Ramasseram in 1804 (Londres, 1807, 4 vol. in-4) ; A Voyage to India (1820).

CORDIRON. Coin, du dép. du Doubs, arr.de Besançon, cant. d’Audeux ; 100 hab.

CÓRD0BA. Ville d’Espagne (V. Cordoue).

CÓRD0BA. Ville du Mexique, prov. de Vera-Cruz, au S.-E. du pic d’Orizaba, à 890 m. d’alt. ; 6 000 hab. Station de la ligne de Mexico à la Vera Cruz, par Orizaba. Culture du tabac.

CÓRDOBA. I. Ville. — La ville de Córdoba (République argentine), fondée en 1573, et ancienne capitale du Tucuman, est située à 16 kil. environ de la sierra par une alt. de 416 m. au-dessus du niveau de la mer, et par 31° 25’ de lat. S., et 64° 11’ de long. 0. au méridien de Greenwich. Bâtie sur la rive droite du rio Primero, elle offre un aspect singulier, cachée par les hauts sommets qui l’entourent. Partout des tours d’église et de hautes cheminées : à leurs bases des jardins et des maisons de campagne. Le chiffre