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COMBATTANT — COMBEFIS

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Les Combattants habitent pendant la belle saison les régions froides ou tempérées de l’Europe et de l’Asie et Vont passer l’hiver dans le N. de l’Afrique ou dans l’Inde. Ils traversent notre pays deux fois par an, en automne et au printemps, et s’arrêtent quelquefois pour nicher dans nos départements septentrionaux ; mais leurs principaux centres de reproduction se trouvent en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, ou même beaucoup plus loin vers le N. Durant leurs migrations, les individus d’âges et de sexes différents forment en général des bandes distinctes. A peine sont-ils de retour dans leurs stations d’été que les mâles se provoquent à des combats singuliers pendant lesquels ils prennent des attitudes bizarres. Ils hérissent les plumes de la poitrine et du dos, redressent leurs huppes, étalent leur collerette qui leur sert de bouclier et se précipitent l’un sur l’autre se portant force epups de bec. Mais leurs mandibules sont si faibles qu’ils ne peuvent se faire grand mal et ces duels sont plutôt de simples passes d’armes. Bientôt après les couples se forment et la femelle pond, en quelque endroit marécageux, dans une simple dépression du sol, tapissée de brins d’herbes et de chaume, quatre ou cinq œufs piriformes, d’un gris roussàtre ou vcrdàtre, pointillés cl tachetés de brun roux et de noirâtre.

En dehors de la saison des pariades, les Combattants se montrent d’humeur sociable et se réunissent non seulement à des oiseaux de leur espèce, mais à d’autres petits Echassiers de rivage. C’est surtout à l’aube et au crépuscule ou même après le coucher du soleil qu’ils manifestent leur activité et qu’ils cherchent les vers, les insectes, les petits mollusques et les graines dont ils font leur nourriture. Ils courent sur le sol d’une allure vive et gracieuse, volent rapidement en faisant de brusques détours. En prenant leur essor ils font entendre un petit cri rauque, mais en temps ordinaire ils restent silencieux. On prend chaque année, au moment des passages, de grandes quantités de ces oiseaux que l’on sacrifie pour les manger ou que l’on enferme dans les volières des jardins zoologiques où ils s’habituent facilement à la captivité et charment le public par la grâce de leurs mouvements. E. Oustalet. Iîiul, : Daubenton, PI. eut. de Duffon, 1770, pi. 300, 305, 300 et 844. — J. Gould, Birds Enrop., pi. 328. — Uegland et Gerbe, Ornithol. europ., 2» édit., 1S67, t. II, p. 211.

— Breiim, Vie des animaux, éd. franc., Oiseaux, t. II, p. 591.

COMBAULD (V. Auteuh.).

COMBE-de-Lancey (La). Coin, du dép. de l’Isère, arr. de Grenoble, cant. de Domène ; 337 hab.

COMBÉ (Marie-Madeleine de Cyz de), religieuse, fondatrice du Bon-Pasteur, née à Leydfi en 1056, morte à Paris le 16 juin 1692. Née et élevée dans le calvinisme, elle se maria à dix-neuf ans, se sépara, dix-huit mois plus tard, de son mari qui la laissa veuve peu après. Elle se rendit en France, fut amenée à abjurer, et, délaissée de tous les siens, obtint par l’entremise du curé de Saint-Sulpice une pension de 200 livres. Elle commença alors par recueillir chez elle quelques filles et femmes repentantes, et, en 1686, tranforma sa demeure, rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpiee, en une sorte d’asile ; puis elle donna à la communauté formée par ses pensionnaires le nom de Bon-Pasteur. Le roi s’intéressa à cette œuvre, qui se répandit bientôt en province ; elle fut logée par le roi dans une maison, rue du Cherche-Midi, et confirmée par lettres patentes en 1698. F. -H. K.

COMBE (T.) (V. IIuguenin [Adèle]).

COMBE (Charles), antiquaire anglais, né à Londres le 23 sepi. 1743, mort le 18 mars 1817. 11 exerça la profession de pharmacien, puis celle de médecin. Son amitié pour le docteur Hunier qui avait un riche cabinet de monnaies anciennes contribua à porter ses goûts du coté de la numismatique dont il fit, dans la seconde moitié de sa vie, son étude de prédilection. Avant de mourir en 1783, Hunter spécifia dans son testament que Cumbe conserverait pendant trente ans encore la jouissance de son médaillier. Combe a publié : Index nummorum omnium impcralorum, etc. (Londres, 1773, in-4) ; en dépit des promesses du titre, cet ouvrage s’arrête à Domitien ; Nummorum veterum populorum et urbium in inuseo Guliclmi Hunter de.Scriptio (Londres, 1782, in-4), ouvrage important, encore consulté aujourd’hui par les numismatistes. COMBE (George), pbrénologue écossais, né à Edimbourg le 21 oct. 1788, mort à Moor-Park (Surrey) le 14 août 1838. 11 se livra d’abord à la pratique judiciaire, puis se voua aux sciences. En 1824, il fit des cours publics sur la phrénologie et l’éthique, puis en 1838 fit des leçons sur le môme sujet à New-York, en 1842 à Heidelberg. — Ouvrages principaux : Essays on phrcnology (Edimbourg, 1819, in-8) ; System of phrcnology (1824, in-8, et nombr. édit.)’ ; une série d’ouvrages sur l’éducation, le système pénitentiaire, la physiologie populaire, etc. (1816 a 1857). D r L. Hn.

COMBE (Andrew), médecin écossais, frère du précédant, né le 27 oct. 1797, mort le 9 août 1847. Il fut médecin du roi et de la reine des Belges et depuis 1838 médecin de la reine Victoria. Ouvrages principaux : Observations on the mental dérangement, etc. (Edimbourg, 1831, et nombr. édit.) ; the Prineijtles of physiology applicables to the conservation of health (1831, et autres édit.) ; the t’hysiology of digestion (1836, et autres édit.) ; A Treatise on the p’hysiological and moral management of infancy (1810, et autres édit.).

COMBE-Taylor (J.), numismatiste et antiquaire anglais, né en 1774, mort le 7 juil. 1826. Fils de Charles Combe (V. ci-dessus). — Il fit ses études à Oxford, entra en 1803 connue employé au Musée britannique où il devint conservateur du cabinet des médailles puis du département des antiques. 11 fut longtemps secrétaire de la Société royale. Ses principaux travaux sont les suivants : Veterum populorum et regum nummi gui in Musco britannico adservantur (Londres, 181 1, in-4) ; Nummi veteres in Museo K. P. Knight asservati (Londres, 1830, in-4) ; Description of the Anglo-Gallic Coins in the British Muséum (Londres, 1826, in-4) ; Description of the collection of ancienl Tcrracotas in the Brilish Muséum (Londres, 1810, in-4) ; Description of the collection of ancient marbles in the British Muséum (Londres, 7 vol. in-4), ouvrage achevé par llawkins et Cockerell). Combe a aussi collaboré à Y Archcologia, recueil public par la société des Antiquaires des Londres.

COMBEAUFONTAINE. Ch.-l. de cant. du dép. de la Haute-Saône, arr. de Vesoul ; 676 hab. Eglise, construite en 1700, contenant une peinture sur bois de valeur, représentant l’Immaculée-Conception et le Rosaire. L-x. COMBEAUTÉ (La). Petite rivière des dép. des Vosges et de la Haute-Saône, qui se forme à Hérival, arr. de Remiremont, cant. de Plombières, passe au Val-d’Ajol (Vosges), à Fougerolles (Haute-Saône), et se réunit à la Semouse au-dessous de Saint-Loup. L-x.

COMBEFA. Coin, du dép. du Tarn, arr. d’Albi, cant. do Moncsliés ; 146 hab.

COMBEFIS (François), savant helléniste, dominicain, né à Marmandc en 1603, mort à Paris le 23 mars 1679. 11 enseigna d’abord la philosophie et la théologie à Bordeaux ; il vint ensuite à Paris, où, pensionné par le clergé de France, il se consacra à la critique du texte de plusieurs Pères grecs. Il commença par publier SS. Patrum Amphilochii, Methadii et Andreœ Cretensis opéra (Paris, 1644, 2 vol. in-fol.) avec une traduction latine et des notes. Dans le second tome de son Crœco-latuim Patrum bibliothecœ unvum amiuarium (Paris, 1648, 2 vol. in-fol.), il raconta l’histoire des monothclèlcs (V. ce mot) si compromettante pour la papauté, sans se douter, semble— t-il, qu’il existait une version officielle ullramontaine de cette controverse. La cour de Rome désapprouva cet ouvrage. Combetis n’en continua pas moins à éditer successivement un recueil de pièces choisies, Ecclcsiasles grœcus (Paris, 1674, in-8) ; S. Muximi opéra