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COLZA — COMATULE

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et DuisREurL, Traité élémentaire d’agriculture, 1885, in-18.

— G. IIiiuzE, les Plantes oléagineuses, 1884, in-18. COMA. Le coma est un syndrome caractérisé par une perte plus ou moins complète de l’intelligence, du sentiment et du mouvement, alors que les Jonctions de respiration et de circulation continuent à s’accomplir, ce qui le distingue de la syncope. On désigne sous le nom de coma vigil un coma incomplet, état de somnolence particulier où survit une partie des facultés cérébrales : si on appelle le malade, il ouvre les yeux et répond pour retomber de suite dans sa torpeur ; il ressent les excitations fortes, s’agite et parle seul, mais reste inerte quand elles font défaut. Cet état ne doit pas être confondu avec le sommeil, il en diffère notamment par la manière d’être de la respiration qui est profonde et suspirieuse. Le coma se produit surtout au cours des affections cérébrales ; il n’est bien souvent que la prolongation de l’état apoplectique lorsqu’à la suite d’une attaque l’abolition de la conscience et des mouvements persiste. Les traumatismes du crâne, les affections des méninges et de l’encéphale peuvent le produire ; il est encore fréquent à la suite des crises épileptiques. C’est dans le coma que meurent la plupart des malades atteints de maladies cérébrales chroniques ; mais on l’observe aussi au cours des maladies du cœur et des poumons, dans les fièvres et dans les intoxications. Le coma paraît être le résultat soit d’un trouble de la circulation, soit d’un empoisonnement du sang et d’une nutrition vicieuse des cellules nerveuses. En effet, en analysant avec soin les cas où il se produit on trouve toujours ou des variations énormes dans la tension sanguine des artères du cerveau, ou une insuffisance de l’hématose ou bien encore une altération du sang par des produits toxiques ou infectieux. Le coma diabétique, un des accidents nerveux les plus redoutables du diabète, se distingue par une dyspnée intense, la respiration se faisant comme si le malade avait soit d’air, avec une violence extrême. Cet état est annoncé par du catarrhe gastrique, de l’agitation et des troubles psychiques passagers, puis surviennent de la dépression, de la torpeur et enfin le coma. Le malade exhale une forte odeur spéciale à l’acétonémie, aussi avait-on rapporté à l’acétonémie l’origine du coma diabétique, mais l’acétone est peu toxique, même à haute dose. 11 semble aujourd’hui plus logique de mettre ces accidents sur le compte de l’acide oxybutyrique. Le coma diabétique est donc un coma d’origine toxique. On a cherché à le combattre, sans grand succès, par l’emploi des alcalins à haute dose et même par l’injection de sels alcalins dans les veines. 11 est presque toujours mortel. D r Georges Lemoine.

COMACCHIO. Ville d’Italie située à 4 kil. de l’Adriatique, au S. du Po, dans la prov. de Ferrare. Elle est construite sur treize iles réunies par des ponts ; c’est une Venise en petit. Son port de Magnavacca communique par un canal avec la lagune. La population se compose de pêcheurs divisés par sections sous des chefs ou facteurs, dont chacun exploite un bassin. On y recueille beaucoup de sel et de poisson et en particulier des anguilles très renommées ; 8,910 hab.

COMACINI (Magistri) (V. Côme).

COMAIRAS (Philippe), peintre français, né à Saint-Germain-en-Laye en 1803, mort à Fontainebleau en 1875. Elève d’Ingres, cet artiste chercha à allier à l’inflexible sévérité de dessin de son maître des effets plus lumineux, une couleur plus harmonieuse. Malgré les succès qu’il obtint dans la première partie de sa carrière, il cessa de produire après 1848. Son œuvre se compose principalement de portraits très nombreux et de tableaux religieux ; on peut citer comme ses meilleures toiles : Moïse et le Serpent d’airain, second grand prix de Rome en 1833 ; le Christ au tombeau (Salon, 1836 ; méd. de 3° ri.) ; Ecce homo (S. 1838, méd. de 2 e cl.). Il a peint aussi beaucoup de portraits de personnages historiques, pour les galeries de Versailles. Ad. T.

COrvl ANCHES. Tribu d’Indiens de l’Amérique du Nord, de la famille des Shoshones. Ces Peaux-Rouges occupaient primitivement la région des eaux supérieures du Brazos et du Colorado (Texas) et s’étendaient jusqu’à l’Arkansas et au Missouri. Ils soutinrent de longues luttes contre les Espagnols, puis contre les Américains. Finalement ils ont été établis dans une réservation du territoire Indien. En 1872, il fallut réduire par des mesures militaires les Comanches du llano Estacado (désert du N.-O. du Texas). Le nombre des Comanches, évalué à 12,000 vers 1850, n’est plus que de 3,000 à 4,000. Aug. M.

COMANDER (Jean), de son véritable nom Dorfmann, réformateur religieux du xvi e siècle, originaire du Rhinthal, né aux environs de 1490, mort dans les premiers mois de 1557. La paroisse de Saint-Martin, la plus importante de Coire, le choisit en 1523 pour son conducteur spirituel, mais les études qu’il avait faites dans sa jeunesse à Zurich et l’assidue correspondance qu’il entretenait avec Zwingli, le prédisposaient à devenir un fervent champion des idées nouvelles. Son rôle fut prépondérant lors de la dispute solennelle qui survint, le 7 janv. 1526, à Hanz entre les docteurs romains et les prédicateurs évangéliques et qui tourna au complet avantage de ces derniers. Cette même année fuient décrétées par la diète de Davos l’abolition des mages, la célébration de la Cène selon le rite zwinglien, la pleine liberté pour chaque habitant des Grisons de choisir et de professer ses croyances, l’élection par les paroisses de leurs conducteurs spirituels. De nombreux complots, ourdis par le clergé avec l’aide du châtelain de Musso et d’autres seigneurs de la Valteline, loin d’arrêter le mouvement, n’eurent d’autre résultat que le bannissement de l’évêque de Coire et la mort sur l’échafaud de leurs principaux fauteurs (23 janv. 1529). L’édifice élevé par Comander reposait sur de si solides fondements qu’il ne put être ébranlé même par la défaite de l’appel (11 oct. 1531). Le 14 janv. 1537, tout au contraire, fut organisé un synode chargé de maintenir l’unité religieuse dans un pays profondément divisé par sa configuration géographique et ses traditions historiques. La confession rhétique de 1532, élaborée par Comander de concert avec Bullinger, fut destinée dans sa pensée à mettre un terme aux discussions théologiques qui avaient assombri ses dernières années et que soulevaient incessamment soit les anabaptistes, soit les antitrinitaires italiens. Ernest Stroehlin.

COMANDIÉ (Jean-Joseph-Marie-Edouard), homme politique français, né à Florac (Lozère) le 5 déc. 1791, mort en cette ville le 10 août 1863. Avocat appartenant au parti libéral, il lut poursuivi pendant la Restauration. Bien que républicain de principe, il se rallia à la monarchie constitutionnelle à la révolution de 1830, mais redevint républicain en 1848. Dans toutes ses professions de foi, il cherchait à concilier la République et la religion. C’est ainsi que, s’adressant aux électeurs pour la Constituante, en 1848, il dit : « La République a été le rêve de mon cœur et je l’ai vue surgir avec transport des barricades donnant la main à la religion. » 11 fut élu représentant du peuple à l’Assemblée nationale constituante par 9,196 voix. Il était depuis longtemps commandant de la garde nationale de Florac. Non réélu à la Législative, il rentra dans la vie privée. Louis Lucipia.

COMARCA. Ou désigne ainsi en Portugal et au Brésil des circonscriptions territoriales de l’ordre judiciaire. Dans chaque comarca il y a un juix, de direito (juge de droit). En Portugal elles comprennent plusieurs juegados ; au Brésil, un ou plusieurs termos.

COMATORIX (V. Coiffure, t. XI, p. 857).

COMATULE (Antcdon). I. Zoologie. — Genre d’Echinodermes de l’ordre de Crinoïdes (Eucrinoidea), sousordre des Articulés, créé sous le nom de Comatula par Lamarck (1816) et sous celui i’Antedon par Fréminville (1811), et devenu le type de la famille des Comatulidœ qui présente les caractères suivants : Crinoïdes fixés seulement dans leur jeune âge, libres et dépourvus de tige à