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IIe PARTIE. — DE L’HOMME.

indispensable de leur concours pour accomplir, sous les conditions qui lui sont propres, l’unité de la Création.

Dans l’étude qu’ensuite nous avons faite de l’homme, après avoir remarqué que, différent en cela des êtres inférieurs à lui, on ne peut déduire ses lois de l’ensemble des faits, lesquels n’en sont point l’exacte manifestation, parce que ces lois il peut les violer et qu’il les viole effectivement, nous avons tâché d’éclaircir la notion du mal, et d’appliquer à la science de l’homme les résultats auxquels nous a conduit l’examen de cette grande question. Puis, examinant l’homme comme être organique et comme être intelligent et moral, nous avons recherché les lois générales de son organisation, et les lois de son intelligence, de son amour et de sa volonté, ainsi que les relations de ces lois entre elles, soit dans l’état normal ou de santé, soit dans l’état anormal ou de maladie : ce qui formeroit toute la science de l’homme, si l'on ne devoit encore le considérer dans ses rapports sociaux, d’où dérivent de nouvelles lois qui seront le sujet de la troisième partie de cet ouvrage. Nous ne l’envisageons dans celle-ci qu’en lui-même, dans ce qui constitue son être individuel. Or on a vu qu’individuellement il est à la fois passif et actif, et même toute activité part de l’individu, a sa source, son