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gislature, si ce n’est sur les points qui embrasseront strictement des intérêts impériaux.

L’indépendance des Juges devrait Être assurée, en leur faisant tenir leur office et en leur assurant leurs traitements de la même manière qu’en Angleterre.

La proposition d’aucun vote d’argent ne devrait être permise sans le consentement préalable de la Couronne.

Dans le même acte devrait être comprise la révocation des dispositions législatives payées à l’égard des réserves du clergé, et l’application des fonds qui en proviennent.

Pour favoriser l’émigration sur l’échelle la plus étendue possible, et au plus grand avantage pour tous les intéressés, j’ai ailleurs recommandé un système de mesures, qui a été expressément dressé dans cette vue, après beaucoup de recherches et mûre délibération. Les mesures n’entraîneraient aucunes dépenses ni pour les colonies ni pour la mère-patrie. Jointes aux mesures suggérées pour la disposition des terres publiques, et pour remédier aux maux occasionnés par la mauvaise régie passée de ce département, elles forment un plan de colonisation auquel j’attache la plus grande importance. Les objets, au moins, pour lesquels le plan a été formé, sont de fournir des fonds abondants pour l’émigration, et de créer et améliorer les moyens de communication par toutes les provinces ; de protéger les émigrants des classes ouvrières contre les risques actuels du passage ; de leur assurer à tous un refuge confortable, et de l’emploi avec de bons gages aussitôt après leur arrivée ; d’encourager le versement du surplus des capitaux Britanniques dans ces colonies, en le rendant aussi sûr et aussi profitable qu’aux États-Unis ; d’avancer l’établissement des terres incultes et l’amélioration générale des colonies ; d’augmenter la valeur des propriétés de chacun ; d’étendre la demande des produits des manufactures Britanniques, et les moyens de les payer, à proportion de la somme de l’émigration et l’accroissement général du peuple colonial ; et d’augmenter les revenus coloniaux au même degré.

Lorsqu’on aura examiné les détails de la mesure, avec les motifs particuliers de chacun d’eux, je me flatte que les moyens proposés paraîtront aussi simples que les fins sont grandes ; et qu’ils ne sont pas le fruit d’une considération fantastique ou simplement spéculative du sujet. Ils sont basés sur les faits contenus dans les témoignages d’hommes pratiques, sur des renseignemens authentiques sur les besoins et les ressources des colonies ; sur un examen des circonstances qui ont occasionné un si haut degré de prospérité chez les États voisins ; sur l’opération efficace et les