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sins républicains. Je ne veux pas affirmer que c’est un sentiment que ne pourra affaiblir aucune mauvaise politique de la part de la mère-patrie ; mais je le regarde avec confiance comme un sentiment qui bien apprécié, peut former le lien d’une connexion durable et avantageuse. Le peuple Britannique des colonies de l’Amérique Septentrionale est un peuple sur lequel nous pouvons compter avec assurance, et auquel nous ne devons pas accorder le pouvoir avec mesquinerie. Car ce n’est pas à ceux qui ont crié le plus fort pour le changement que je propose de concéder la responsabilité de l’administration coloniale, mais au peuple lui-même. Et je ne puis concevoir qu’aucun peuple ou aucune portion considérable d’un peuple, voie avec mécontentement un changement qui consistera simplement ainsi, savoir que la Couronne à l’avenir consultera les désirs du peuple dans le choix de ses serviteurs.

Le changement important dans la politique du gouvernement colonial que je recommande pourrait s’effectuer en tout ou en partie pour le moment par l’autorité seule de la Couronne ; et je crois que la grande masse des mécontentements dans le Haut-Canada, qui ne sont pas mêlés avec l’irritation personnelle, provenant des incidents des derniers troubles, disparaîtrait devant l’assurance que le gouvernement de la colonie serait conduit à l’avenir conformément aux vues de la majorité de la Chambre d’Assemblée. Mais je pense que pour le bien-être des colonies, et la sécurité de la mère-patrie, il est nécessaire que ce changement soit rendu plus permanent que ne peut l’assurer le sentiment momentané des difficultés existantes. Je ne puis croire que les gens en pouvoir en ce pays s’abstiendront de l’intervention injudicieuse dans les affaires de ces colonies, que je déplore, tant qu’elles resteront dans leur état actuel de sociétés faibles et diverses. L’attention publique en Angleterre est divisée par les plaintes divisées et couvent contraires de ces différentes provinces contiguës. Chacune présente maintenant ses demandes en différents temps, et dans des formes un peu différentes, et les intérêts que chaque partie plaignante représente comme étant en danger sont trop peu de chose pour attirer une attention convenable au siège de l’empire. Mais si ces importantes et vastes colonies parlaient d’une seule voix, si l’on sentait que chaque erreur de notre politique coloniale doit causer une souffrance commune et un mécontentement commun dans toute l’étendue de l’Amérique Britannique, on ne provoquerait jamais de telles plaintes ; parce qu’aucune autorité n’oserait résister aux désire d’une telle société excepté sur des points