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LA FEMME HERMITE.

Nouvelle Nouvelle.

Adelaïde et ses amies, qui étoient venues voir Bellamirte à sa campagne, lui proposèrent un jour de faire mettre les chevaux au carrosse pour aller se promener. On étoit dans la saison où l’on peut sortir de bonne-heure. Elles allèrent dans une prairie qui est sur le bord de l’eau, au bout de laquelle est un grand bois. D’un côté du bois, est un rocher assez escarpé, sur lequel il y a un Hermitage ; et le rocher est bordé d’un ruisseau assez large, qui semble en défendre l’entrée. Ce ruisseau se forme d’un torrent, qui tombe de la montagne sur les rochers. Il y fait un bruit, et forme une cascade naturelle, qui, dans le sombre du bois, offre aux yeux le même agrément que les lieux les plus cultivés par l’art.

C’est ici ma promenade ordinaire, dit Bella-