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Il faut regarder tous les biens qui sont hors de notre pouvoit comme étrangers. C’est parce que nous regardons les choses comme propres, et comme dues, que nous souffrons de leur privation : la seule impossibilité fixe l’esprit de l’homme les personnes sages s’occupent à considérer les bornes qui leur sont prescrites par la raison et la nature.

Enfin les choses sont en repos, lorsqu’elles sont à leur place : la place du cœur de l’homme est fe cœur de Dieu : lorsque nous sommes dans sa main, et que notre volonté est soumise à la sienne, nos inquiétudes cessent ; la soumission et l’ordre nous donnent la paix que notre révolte nous avoit ôtée : il n’y a point d’asyle plus sûr pour l’homme, que l’amour et la crainte de Dieu.