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ŒUVRES DE MADAME LA MARQUISE DE LAMBERT.


AVIS D’UNE MÈRE À SON FILS.

QUELQUES soins que l’on prenne de l’éducation des enfans, elle est toujours très-imparfaite : il faudroit, pour la rendre utile, avoir d’excellens Gouverneurs : et où les prendre ? A peine les Princes peuvent-ils en avoir, et se les conserver. Où trouve-t-on des hommes assez au-dessus des autres, pour être dignes de les conduire ? Cependant les premières années, sont précieuses puisqu’elles assurent le mérite des autres.

Il n’y a que deux temps dans la vie où la vérité se montre utilement à nous : dans la jeunesse, pour nous instruire, dans là vieillesse pour nous consoler. Dans le temps des passions la vérité nous abandonne.

Quoique deux hommes célebres[1] aient eu attention à votre éducation, par amitié pour

  1. Le P. Bonhours et le P. Cheminais !