de la clisse. Autour du camp il avait fait de l’abatis, défriché un grand terrain, pour faire brûler au printemps, afin de pouvoir y semer des pois, de l’orge, du sarrasin, des patates, etc., etc., le tout à travers les souches.
« Enfin, il s’occupa si habilement d’agrémenter sa nouvelle demeure que, lorsque Marie Anna Laurienne Blondinette vint l’habiter, elle se trouva si bien logée que sa gaieté habituelle n’en souffrit aucunement, et que son attachement tout d’admiration pour Jean Pierre ne fit que croître de jour en jour. C’est là qu’ils vécurent en paix pendant des années.
« Jean Pierre fit encore quelques rares visites au village pour se procurer des animaux : une vache, des moutons, des poules, etc., et puis ce fut tout, il cessa tout commerce avec le reste de l’humanité, pour vivre de l’intimité de la famille. Le ciel bénit leur union par la naissance de sept gros garçons, forts et vigoureux qui pendant bien des années ne connurent de ce bas monde que les forêts des Laurentides.
« Dans les longues soirées d’hiver le père et la mère aimaient à entretenir leurs enfants de leur pays natal, des parents restés là-bas au petit village, enfin de tout ce qui touchait à la famille de près ou de loin.