une partie de sa vigueur ; peu d’années après, ce membre était devenu inerte.
En laissant la voiture pour entrer en sa demeure, le vieux Canadien se confondit en remercîments, ne cessant de nous serrer les mains. Trois jours après, un événement imprévu retardait le départ de mon frère pour le Manitoba.
Le deuxième de ses enfants tombait dangereusement malade.
Le médecin n’osant se prononcer d’une manière catégorique sur le résultat final de cette maladie, le jour du départ fut remis à une date indéfinie.
Je restai quelques jours encore avec mon frère. Le petit malade semblant prendre du mieux, le jour de l’an au matin, je résolus d’aller rejoindre ma famille, quitte à revenir plus tard assister au départ de mon frère.
Dès le matin, j’allais, en conséquence, donner une poignée de main au vieux Canadien, et lui souhaiter la bonne année.
L’accueil fut des plus chaleureux.
Depuis la messe de Noël, la pensée du Canadien s’envolait constamment vers le pays des ancêtres. Toutes les grandes beautés du sol natal se représentaient avec force à son esprit,