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en la perſonne d’Olynde ; il dit[1] que cet amant deſire beaucoup, eſpere peu, & ne demande rien. Cet amour peut ſe ſuffire à lui-même : il eſt ſa propre recompenſe.

La plûpart des hommes n’aiment que d’une maniere vulgaire. Ils n’ont qu’un objet. Ils ſe propoſent un terme dans l’amour où ils eſperent d’arriver : après bien des miſteres, ils ne ſe repoſent que dans les plaiſirs. Je ſuis toujours ſurpriſe qu’on ne veüille pas rafiner ſur le plus delicieux ſentiment que nous ayons. Ce qui s’appelle le

  1. Brama aſſai, poco ſpera, nulla chiede. Cant. II.