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LE MANDARIN.

Victor Durand commença la présentation.

— Salut au petit-fils de Confucius ! dit-il moitié sérieux.

Puis il ajouta en se tournant vers Didier :

— Le matérialiste promis.

On prit place autour d’une table de travail, et l’on se regarda sans prononcer une parole.

— Oserai-je, monsieur, demanda tout à coup Didier en s’adressant au jeune Chinois, débuter par une question indiscrète ? Durand m’a appris que des préceptes inédits de Koung-Tseu, légués par lui a sa famille, se trouvaient en votre possession. Contiendraient-ils les éléments d’une doctrine secrète ?

— Koung-Tseu, répondit Pé-Kang, n’avait point de doctrine secrète ; il a voulu seulement réunir les éléments épars de ses enseignements, et faciliter aux siens l’étude des grandes vérités morales, en les dégageant de tout symbole. Mais les principes des vingt et un préceptes de la feuille de bambou sont contenus dans le Lûn-Yu et dans le Ta-Hio.

— Ma curiosité serait impardonnable, reprit