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LE MANDARIN.

— L’amour que M. Michelet désire pour les jeunes hommes de France, ils ne le rencontreront pas, se disait Pé-Kang ; j’irai le chercher sous mon ciel d’azur et je le trouverai. Ah ! que j’aimerai ma compagne ! Je la veux pure de tout contact et de toute pensée ; je forcerai le bonheur à visiter mon palais. Désirs sacrés de l’amour, je vous resterai fidèle ! Douces joies de l’intimité, je vous consacrerai ma vie ! Ah ! que j’aimerai ma compagne ! Je la vois déjà, impatiente de mon retour ; elle regarde à travers les grilles et reconnaît sur les dalles le bruit de mon pas ! Être attendu sitôt qu’on s’éloigne, la consolante idée ! Avec deux cœurs réunis, vivre dans une seule pensée, quelle ivresse !

Les influences du monde ou de la famille ne viendront point troubler ma chère félicité. Mœurs de ma patrie, vous me permettrez d’enfermer mon trésor ! Quels délicieux hivers je me prépare… Sans objet et sans forme, un amour puissant, éternel, vient de prendre possession de mon cœur. Saint et sacré le livre qui inspire de telles joies et fait trou-