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LE MANDARIN.

vorable, tous deux peuvent jouir d’une excellente santé. C’est pure question d’hygiène que tout ceci.

Continuons : « La femme sera pauvre !… »

— Voilà une erreur grave, s’écria Durand. J’ai constaté bien des fois que ceux qui éprouvent de grandes privations usent avec excès des choses qu’ils possèdent brusquement ; c’est la réaction éternelle et si légitime qu’on retrouve dans la plupart des actes humains.

— Vous avez raison, dit Pé-Kang, car les commentaires du Ta-Hio nous apprennent qu’il est plus difficile de rester simple dans la richesse que de rester bon dans la pauvreté. Quel est le chapitre suivant ?

Durand reprit le livre et lut : « Il faut choisir une Française… »

— La vierge chinoise seule, ajouta le mandarin, peut donner à l’homme cette douce joie de l’initiation dont parle l’auteur de l’Amour. Vos vierges, dès leur plus tendre enfance, voient, entendent et sont interrogées ; elles côtoient des hommes qui pensent mieux ou autrement que