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LE MANDARIN.

— Cependant, reprit la même interlocutrice, vous vous inquiétez de l’influence de nos missionnaires, puisque vous les tourmentez.

— Les prêtres chrétiens sont libres en Chine, répondit Pé-Kang ; mais, lorsqu’ils essayent de troubler la tranquillité de l’empire, on les bannit ou on les emprisonne comme des perturbateurs ordinaires. Pourquoi voulez-vous que nous craignions leur influence ? Notre morale vaut celle du Christ, et elle lui est antérieure de cinq cents ans. La religion chrétienne ne nous apprendrait que des mystères !