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LE MANDARIN.

— Rien que cela ?

— Que puis-je dire de plus ? Du reste, si vous tenez tant à le connaître, je vous mènerai chez lui.

— Quoi ! vous croyez la chose possible ?

— Je crois la chose possible.

— Courons-y tout de suite, s’écria Pé-Kang, je vous en supplie !

— Enfant ! murmura Didier.

Le mandarin entraîna son ami. Ils se jetèrent dans la première voiture venue, en indiquant au cocher la rue de Lille.

— Nous quitterons notre équipage à quelque distance de l’hôtel, dit le philosophe ; j’ai entendu le Solitaire blâmer ceux qui se plaisent à voir des chevaux piétiner devant leur porte.

— Prenons toutes les précautions exigées, repartit Pé-Kang, afin d’être les bienvenus.

On renvoya la voiture au coin de la rue du Bac, et l’on se dirigea vers la demeure du Solitaire. Arrivé devant la porte, Didier saisit le marteau et frappa cinq fois avec violence.