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LE MANDARIN.

gulière surprise l’attendait : jugez de son ébahissement, les soixante soldats avaient disparu.

Le mandarin chercha à droite, à gauche, et ne vit rien ; le général riait de tout son cœur.

— Que sont-ils devenus ? dit Pé-Kang.

Le capitaine de gymnastique leva un doigt au plafond, et là, assis ou à cheval sur les poutres, suspendus par les pieds, par les mains ou par la taille, se tenaient les élèves du capitaine. Le jeune Chinois s’inquiétait de les voir descendre. Un coup de sifflet les ramena, sans qu’on sût comment, à leur place.

Bientôt on leur ordonna de quitter la salle, et ils se répandirent par groupes dans la cour. Ce qui fut fait de tours d’adresse et de force, de sauts périlleux, de balancements impossibles, d’ascensions extravagantes, de descentes incroyables, par tous ces hommes, serait difficile à redire.

La diversité des tailles, des gestes et de la physionomie des élèves, donnait à ces exercices une grande originalité. Le mandarin ne se lassait point d’applaudir.