Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

173
LE MANDARIN.

veille les plantations, se préoccupe des récoltes, et…

— En Chine, dit à son tour le mandarin, s’inquiétant peu d’une interruption, l’empereur descend de son trône chaque année, et conduisant lui-même les bœufs, il trace quelques sillons dans le champ de l’assistance d’une bourgade choisie.

— Qu’est-ce que ce champ de l’assistance ?

— L’État donne aux bourgades des champs que les laboureurs cultivent tour à tour, et dont les produits servent à payer l’impôt. Lorsque la récolte dépasse le prix des redevances, le surplus est distribué aux pauvres.

Sitôt que les soldats placés en dehors du petit fort eurent aperçu le général, ils l’accueillirent par une joyeuse fanfare ; quelques officiers vinrent à sa rencontre, les sentinelles lui présentèrent les armes, le commandant donna l’ordre de baisser le pont-levis, et le général, avec son escorte, pénétra dans la redoute.

Pé-Kang, lorsqu’il fut dans la cour, regarda curieusement autour de lui. L’horizon était