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LE MANDARIN.

À Paris, on ne peut voir de sang-froid un homme chercher sa voie ou son chemin. Dans aucun pays, le désir de venir en aide aux chercheurs n’est plus réel, et on le retrouve partout. Il n’est si petite école qui ne pratique l’accaparement avec zèle.

Pé-Kang, lorsqu’on lui parlait de politique, s’étonnait de nous voir désirer autre chose qu’un gouvernement absolu et centralisateur.

« — Les peuples n’ont jamais rien gagné, répondait-il, à éparpiller leurs principes d’autorité.

« Vous avez fait, comme nous, justice du droit divin, et vous n’acceptez l’hérédité que sur bonne et valable preuve de capacité. Que faut-il de plus ?

« Confucius dit : « Lorsque la voix du ciel, c’est-à-dire la voix du peuple, applaudit au choix fait par les lettrés et les hommes vertueux de l’empire, les gouvernants deviennent sacrés aux yeux de tous. »

« Le gouvernement de France me paraît semblable à celui de Chine ; basé sur le système de la centralisation, il est le bras qui distribue