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LE MANDARIN.

partit madame de Fl… ; mais elle aime à recevoir, c’est son luxe ! Je ne vais pas chez elle, on y mange en gâteaux le pain de ses enfants.

Quelques minutes après, une petite femme blonde s’arrêta près de madame de Fl…, et lui dit : « Bonjour ma cousine ! » Mais bientôt, voyant le regard de cette dernière s’attacher avec persistance sur son visage, elle échangea quelques mots d’adieu avec elle, s’inclina et disparut.

— Une jolie personne ! dit Pé-Kang, d’une beauté originale.

— Pauvre enfant ! murmura la voisine du mandarin. — Puis elle ajouta d’une voix émue : — J’ai vu cette petite il y a quelques semaines, elle avait des sourcils et des cils blonds comme ses cheveux, un teint pâle. Jugez de mon étonnement ! je la retrouve aujourd’hui avec un teint de rose, des sourcils d’un noir de jais, des cils de même couleur. Elle se farde comme une courtisane.

— Pour qui tout ce luxe et tout ce fard ? dit Pé-Kang. L’homme en général s’inquiète très-