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LE MANDARIN.

— Allons ! dit-il, ce méchant Victor a fabriqué cette histoire pour la punition de mes péchés.

Bientôt Michelet prit congé de ses amis. Lorsqu’il fut sorti, Didier fit signe à Durand de s’approcher de son lit, puis il lui dit à l’oreille :

— Laisse-là cette mauvaise plaisanterie, je t’en conjure.

— Elle court ! répondit Durand, il n’est plus temps de l’arrêter.

— Alors va-t-en, je te dirais des sottises et tu me redonnerais la fièvre.

— Bonsoir, s’écria le jeune fou en riant aux éclats.

Le lendemain, vers midi, au moment où le mandarin et Didier s’entretenaient amicalement, on annonça Prosper.

— Bonjour, mon cher philosophe, lui cria Didier à son entrée ; vous êtes bien bon de visiter un pauvre malade.

— Comment allez-vous ? demanda Prosper.

Puis, après avoir pris la main de son ami, il se jeta sur un siège avec nonchalance.