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LE MANDARIN.

sphère, les esprits n’y ont pas besoin d’habitations. Pour s’abriter des rayons du soleil, ils jettent dans l’espace des lianes aux fleurs de mille sortes, qui vivent comme eux d’air, de lumière et de chaleur.

— Quelle forme revêtent les esprits lorsqu’ils vous apparaissent ? demanda Pé-Kang.

— Des formes humaines.

— Quelles vérités nouvelles vous ont-ils dévoilées ?

— Ils nous ont enseigné que de nos actions terrestres dépendent nos épreuves futures.

— Les chrétiens l’ont dit avant vous.

— Nous n’empruntons rien aux chrétiens. Pour nous l’éternité des peines est une criante injustice, et nous affirmons qu’un esprit est toujours libre de marcher dans la voie du perfectionnement.

— Comment échangez-vous vos questions avec les esprits ? est-ce par la parole ?

— Nous convenons de signes ou de bruits, toujours matériels, et nous établissons entre eux et nous une manière de télégraphie.