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LE MANDARIN.

— Je suis curieux d’assister à une évocation…

— Les esprits ne se rendent pas à une interpellation banale et seulement curieuse ; il faut qu’elle soit motivée par des désirs religieux.

— Très-bien, c’est encore une question de foi. Mon scepticisme et ma curiosité provoque raient la répulsion de vos esprits, dit le mandarin ; et il ajouta en souriant : vous me les montrerez plus tard. En attendant, veuillez me parler des confidences que vous en avez reçues. Qu’est-ce que leur vie nouvelle ? Pouvons-nous en comprendre les joies ?

— À coup sûr, répondit le spiritiste. Les esprits vivent comme nous en société ; sans besoins physiques, puisqu’ils ont rejeté leur enveloppe corporelle, ils gardent néanmoins le sentiment de l’essence des choses, des parfums, des couleurs, des lignes. Tout ce qui se rapporte à l’intelligence, désirs, joies, études, leur plaît comme a nous. Les mondes supérieurs n’étant pas soumis aux intempéries de notre atmo-