Page:Lambert - Laide.pdf/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
51
LAIDE

boudoir avance en rotonde sur la cour. Son plafond est une coupole qui se soulève pour laisser passer la fumée du tabac.

Le grand salon est rouge, de la teinte la mieux choisie pour mettre en lumière les peintures de Romain, les marbres de Martial, qu’Hélène a cherchés, retrouvés à grand’peine, et dont elle a rempli son salon de réception, n’y ajoutant que deux vitrines où les bronzes et les chimères de son grand-père ont pris place, et des tables sur lesquelles s’étalent dans de riches albums les dessins, les esquisses des tableaux et des statues les plus célèbres du sculpteur et du peintre.

Puis vient à l’extrémité de l’hôtel une admirable pièce entièrement dorée comme les baguettes d’un cadre. Du satin blanc, drapé avec art, crève sur le fond plat et brillant des panneaux. Les meubles du plus pur style Louis XIV, sont garnis d’une crépine d’or.

On va de ce dernier salon dans la galerie des tableaux exposés ; cette galerie fait pen-