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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE


IX

La collection, c’est notre histoire


Plusieurs personnes m’ont demandé, par la suite, si j’éprouvais du regret de m’être séparé de mes livres.

Sans doute, j’éprouvais du regret comme toute personne qui se sépare de choses, de parents ou d’amis qui lui ont été chers.

Mais ce regret était plus que compensé par l’assurance que mes livres étaient dans une voûte de sûreté et entre des mains qui sauraient les faire servir au but pour lequel je m’étais imposé tant de travail, de recherches et de sacrifices.

Je n’étais pas millionnaire et j’ai accepté avec reconnaissance l’offre de l’Association Canado-Américaine.

La Société Historique de Boston avait délégué des représentants pour offrir cinquante mille dollars


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