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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE


V

La joie qu’on éprouve quelquefois


Mes chers amis, aimez-vous les livres ? Avez-vous désiré de posséder tel ou tel volume de littérature ? Avez-vous goûté le plaisir et le bonheur de trouver un livre que vous croyiez introuvable ?

Si non, vous n’êtes pas bouquineur, vous n’êtes pas collectionneur et vous ne pouvez avoir la moindre idée de ce contentement qui rend un homme heureux.

Deux semaines après l’événement de la boîte, dans l’après-midi, j’étais entré chez une dame Rivard qui, elle aussi, était à faire son grand ménage du printemps.

Elle avait retiré d’une armoire une pile de livres qu’elle avait posée sur la table de la cuisine.

En voyant ces livres, j’eus la pensée de lui ra-


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