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nous rapportent pas encore quelque épidémie ! Fût-ce ! M. Céran nous guérira.

Le père Roux, berger, soutient que la lune a un grain ou deux, les pluies vont venir. J’ai vu dans les champs deux pièces de blé encore debout : l’une est à Jean-Claude et l’autre à Cadet Lambin, tous les deux sont à la France. S’il pleut, leur pauvre blé va germer.

Chaque année, on se fait une fête du retour des franciers[1], et c’est presque toujours un enterrement…

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Les voilà ! les voilà ! Voilà les franciers revenus !

— Où sont-ils ? — Sur la place ! — Courons les embrasser ! — Depuis quinze longs jours et quinze longues nuits qu’ils étaient partis ! — Mon pauvre fieu ! — Mon

  1. Nom des moissonneurs qui vont à la France.