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fatigant ; l’année est sèche ; on dort tranquille, rien ne presse : le temps ne menace pas.

Deux jours avant l’accouchement de la Rose, on a appris la mort de Pierre ; il a péri glorieusement sur le champ de bataille. La Rose est accouchée d’une petiote fille qui a nom Pierrette ; le maître d’école et sa femme l’ont reconnue.

La Rose commence à sortir ; elle paraît calme et grandement attachée à sa petiote.

Ce que c’est que d’être éduquée ! Elle est devenue, la gouailleuse fille à Norine, douce et complaisante, aimable, avenante avec un chacun. L’ouvrage ne lui manquera pas. Madame la mairesse lui a loué une maison où elle soignera les mioches pendant les grands travaux de l’été.