Page:Lamber - Mon village, 1868.pdf/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chemin ; les routes sont pleines de monde ; les fieux chantent à tue-tête en criant : Vive la France ! M’est avis que plus d’un se passerait volontiers de la servir de cette façon-là. Tout le monde n’est pas brave, et je ne blâme que ceux qui veulent, sans l’être, le paraître. Après ça, il peut y en avoir qui prétendent que pour deux sous chaque jour, ce n’est pas tout profit de donner son temps, sa vie et son sang au gouvernement.

Si on croyait les guerres entreprises dans le seul but de défendre le pays, les paysans, et ce qui doit être défendu, assuré qu’on ne ferait ni une ni deux, qu’on repartirait comme défunts nos grands-pères sans prendre le temps de mettre ses souliers, qu’on repartirait avec ses sabots !

Adonc, parce que le nom de notre village commence par un B, il faut que nous soyons les premiers arrivés.