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sure qu’elle serait arrivée, son oncle aidant, à se défendre une miette, mais si peu que rien.

Désirée et Armandine, festoyées chez les dévotes, avaient fini par monter la tête de leur mère contre la Rose, de sorte qu’on abreuvait de misères la pauvre petiote, au dedans comme au dehors.

Un beau matin, Jean-Claude, voyant la fille de sa sœur tout à fait désespérée, prit le parti de s’adresser à madame la mairesse. Il lui dit tout : la trahison de Pierre, les méchancetés des gens du village, et, pour dernière preuve, que M. Céran venait de lui confier en catimini que si on ne parvenait pas à remonter le moral de la Rose, la fillette serait morte avant un mois.

Qui donc au monde pouvait remonter le moral de la Rose et faire taire les mauvaises