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13 SEPTEMBRE.

ces en 1848. Il venait avec M. de Reims, un Parisien dans toute la diversité de l’expression, très-paradoxal et très-sensé.

Nous causons de la fin de l’empire. M. de Reims nous cite des faits, il nous donne des détails de bassesse, d’ignominie, de lâcheté qui nous soulèvent le cœur. M. de Reims a toujours été le plus vaillant des antibonapartistes. Nous aimions à l’entendre dire, médire et maudire. Hélas ! il a eu trop raison.

M. de Reims, lié avec M. Thiers, l’a vu ce matin avant son départ. M. Thiers lui a dit qu’il allait avoir toutes les peines du monde à déjouer en Europe une intrigue qui tend à nous donner pour souverain le jeune Napoléon IV.

M. Duclerc nous raconte qu’il a conduit chez le général Trochu l’ingénieur américain qui, durant la guerre sudiste, a fortifié Richmond. Il faudrait quinze jours et cent mille hommes pour faire à Paris ce qui a été fait à Richmond. M. Trochu parle, hésite. M. Duclerc craint que le général ne soit un irrésolu ; il ne