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Gambetta propose la nomination d’un maire de Paris. Étienne Arago est accepté.

— Maintenant, citoyens, ajoute Gambetta, nous devons réparer les crimes de l’empire, et mettre en liberté les détenus politiques.

Le cri de : « Vive Rochefort ! » répond aux paroles de Gambetta.

On annonce que les amis de Rochefort sont allés le délivrer à Sainte-Pélagie, que son cortége est en marche vers l’Hôtel de ville. Gambetta, que sa haine de l’empire attache fraternellement à l’auteur de la Lanterne, s’approche de l’une des fenêtres de la salle du Trône, et crie à la foule sur la place : « Vive Rochefort ! » À ce moment Rochefort apparaît ; le prisonnier de Sainte-Pélagie s’avance porté et suivi par ses nombreux amis.

Les derniers événements n’ont donné que trop raison à la haute sagacité qui a inspiré la Lanterne. On dirait que, par l’ignominie de sa chute, Napoléon III a tenu à démontrer la modération de ces satires, qui hier encore paraissaient excessives. Après Sedan, la Lanterne semble trop douce !