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4 SEPTEMBRE.

déchéance ! Vive la République ! vive Gambetta ! » Le député de Paris supplie les tribunes de consentir à ce que la chambre délibère librement. On lui répond : « Où est votre assemblée, où sont ses membres ? » Une voix stridente interpelle Gambetta par ces mots qu’on applaudit à outrance : « Plus de phrases, des faits ! »

Sur l’invitation pressante des membres de la gauche, quelques députés de la droite rentrent en séance et prennent place à leurs bancs. M. Schneider s’assoit dans son fauteuil et réclame le silence ; il parle des dangers que court la France, il rappelle que l’étranger est aux portes de la capitale, il entretient les envahisseurs de difficultés parlementaires, de formes légales. Mais la révolution n’a rien à démêler avec les formes légales de l’empire ; elle abroge les statuts de la tyrannie et en fait des lettres mortes.

Tandis que les députés opposent aux tribunes l’argutie de la légalité, on entend, au dehors, le bruit des portes qui se brisent. Il est trois