L’Officiel contient ce matin trois pièces qui deviendront des monuments historiques : le discours de Gambetta à Lille ; le texte exact du décret annulé par le gouvernement de Paris ; une conversation d’un correspondant du Morning-Herald avec Gambetta.
La résistance paraît encore possible. Ah ! si notre France continuait la lutte, si elle parvenait à chasser l’ennemi, l’envahisseur qui ruine, l’étranger qui déshonore !
Le duc d’Aumale est affiché comme candidat, ce qui produit le plus mauvais effet. S’il faut avoir à s’occuper de prétendants, de princes, de rois, de monarchie, dans un pareil moment, c’est à brûler jusqu’à sa dernière cartouche pour la République. Des princes, une monarchie, nous sortons d’en prendre !
Quelques-uns de nos amis discutent le décret de Gambetta, le trouvent en contradiction avec nos principes. On me répète : « Périsse la République plutôt que le principe !» Nous jouons sur des mots. Est-ce que, dans un combat acharné, dans un duel à mort, en pleine guerre de